Le prochain pays islamique possédant la bombe sera probablement la France.
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@popov
J’entendais ce matin, probablement vers huit heures, une émission de France culture consacrée à la situation en Iran. J’étais parfaitement réveillé, mais j’ai bien cru que je rêvais encore : quelques journalistes étaient réunis autour du micron, et paraissaient fort inquiets des difficultés rencontrées par « Monsieur Rohani ». Vous aurez probablement remarqué, comme moi, que nos journalistes parlent volontiers de Merkel, de Trump, de Poutine, mais le « Monsieur » s’impose toujours quand on évoque un Rohani ou un Erdogan. A chaque fois que j’ai consulté, à la BPI de Beaubourg, la presse de la fin des années 30, j’ai pu observer aussi qu’il y est très régulièrement question de « Monsieur le Chancelier Hitler ».
L’Iran avait beaucoup progressé depuis le départ du Shah, disaient nos journalons ; l’économie n’était certes pas florissante en ce moment, mais c’était quand même un pays où il fait bon vivre, où les mollahs ont eu la sagesse de renoncer aux exigences d’une religion qui plaît de moins en moins au peuple (sic.), et il ne faut pas oublier qu’ils ont quand même très vaillamment combattu l’islam radical du Califat - et EN MEME TEMPS combattu les revendications territoriales des Kurdes, mais cela ils ne le disaient pas, se souvenant probablement de ce tercet de Pierre-Charles Roy :
Le précipice est sous la glace
Telle est de nos plaisirs la légère surface
Glissez, mortels, n’appuyez pas.
L’un d’eux reconnut quand même que le Shah avait imposé à ce vieux peuple d’entrer dans la modernité - Ce que bin Salman est en train de faire avec soixante ans de retard, remarquait un autre - Mais la Savak était redoutable ! - La police des mollahs l’est un peu aussi, reconnaissait un autre, mezza voce. Mais entre gens de bonne compagnie, qui savent que de gros contrats intéressant des entreprises européennes sont en jeu, on n’allait quand même pas s’appesantir sur de pareils détails et l’auditeur que j’étais devait bien comprendre qu’il serait malséant d’exiger pour un pays du Moyen-Orient des libertés qui nous paraîtraient absolument nécessaires en France.
Rien sur le programme balistique de l’Iran. Rien les activités terroristes du Hezbollah, rien sur le soutien au Hamas et à ses objectifs génocidaires. Rien sur la bombe atomique autorisée dans huit ans si on ne revient pas sur les accords de Vienne. Rien sur la torture des opposants dans les prisons, les exécutions publiques, les pendaisons effectuées au moyen de grues de chantier, qui sont encore plus nombreuses qu’elles ne l’étaient auparavant depuis que Rohani le « modéré » est aux commandes.
« Radio Paris ment », répétaient en boucle les émissions de la BBC dans les années 40.