En aucun cas mon objectif a été de jeter le discrédit sur votre remarquable article. Je tenais seulement à préciser certains détails pour une meilleure compréhension du sujet.
Sur vos conseils j’ai bien relu l’article et vous écrivez : « Hantant des eaux boueuses à la visibilité quasi nulle, tous ces dauphins d’eau douce ont petit à petit perdu l’usage de leurs yeux. »
Alors que ce n’est pas le cas du boto de l’Amazone. Vous contestez juste un éventuel échange migratoire, ce que j’approuve totalement. Concernant les prélèvements ADN pour le Lipotes je ne peux les affirmer alors que je peux le faire pour le Plataniste. Si vous en êtes certain, alors je ne peux que vous croire. Quant au nom vernaculaire « boutou » c’est une grossière erreur qui est effectivement propagée dans tous les articles, y compris scientifiques. En Amazonie, Indios, caboclos et Quilombos appellent tous l’inia « boto », certains mêmes l’appellent « boto cor de rosa » (boto ou dauphin à la peau rose) compte tenu de la couleur de sa peau dans certaines rivières d’amazonie. Pour l’extinction « officielle » du Baiji c’est de toutes façons un terrible cri d’alarme, mais je reste très sceptique, par expérience, sur la capacité à évaluer la présence et la quantité de dauphins en eau douce, c’est à dire dans des eaux troubles et avec un territoire plus vaste que l’on peut l’imaginer. J’ai par exemple observé des Platanistes au Bangla Desh dans des champs immergés, très loin d’un bras de rivière. Je suis moi aussi très inquiet concernant le Baiji, mais j’ose encore y croire.
FXP