@Alcyon
Personne n’a dit que le nucléaire était la panacée, encore moins une solution généralisable. Mais les nations doivent se battre avec les atouts dont ils disposent, dans un contexte de guerre économique exacerbé.
Pour ma part je suis pour développer l’énergie solaire dans des pays qui 1/ disposent d’un ensoleillement conséquent 2/ sont insuffisamment développés ou trop instables politiquement pour bénéficier de technologie plus avancée tel que le nucléaire. Aussi, la géothermie est bénéfique pour des pays dont le gisement est significatif tel l’Indonésie ou le Vénézuela. Idem pour l’hydraulique (Suède, Suisse, Chine, Brésil...).
Ce positionnement raisonnable n’a jamais rien eu de dogmatique ni d’irrationnel.
Bien au contraire, si je suis pour des mix énergétiques différents et adaptés en fonction des atouts et des géographies des uns et des autres, c’est aussi pour cette raison que je suis pour maintenir le nucléaire en France, et même le renforcer.
Considérant (avec quelques arguments signalés et qui ont fait leur preuve) que ses avantages surpassent - aujourd’hui, en France - largement ses inconvénients potentiels, qu’il ne s’agit évidemment pas de nier, mais comme pour TOUTES autres énergies sans exception. Car il est trop facile du pointer du doigt le risque du nucléaire, son coût éventuel, sans jamais parlé du coût et des risques des énergies que l’on propose en substitution et que l’on a jamais daigné étudié de près et chiffrer les investissements. Jancovici l’a fait lui, d’un point de vue strictement financier, je vous renvoie donc à son étude ô combien éclairante.
Ainsi il n’y a pas de solution universelle. Chacun devra jouer sa partition au mieux en fonction des ses atouts et intérêts.
Mais remarquons que les dogmatiques sont généralement les fanatiques anti-nuk, qui refusent le nucléaire par principe, dans le temps et dans l’espace, et font des « « « ENR » » » l’horizon indépassable de toute solution énergétique, sans jamais commencer le moindre calcul d’ordre de grandeur pour sa mise en oeuvre. Et on comprend pourquoi : dès qu’on prend son stylo et sa calculette, et qu’on commence à user d’une simple règle de trois (le travail que propose précisément Jancovici, qui n’a rien lui non plus d’un religieux) on s’aperçoit de la vacuité de ces solutions - pour la France encore une fois.