@Alcyon
J’essaye de comprendre.
Si les modes de vibration moléculaire du CO2 se désexcitent par le canal radiatif, la probabilité qu’un rayonnement soit réabsorbé dépendrait effectivement de la présence de molécules de CO2 pas encore excitées, et donc, augmenter la quantité de CO2 augmenterait l’effet de serre. Mais dans ce cas, on détecterait encore beaucoup de rayonnement dans cette bande du spectre thermique. Or on voit un trou(*).
Si la désexcitation se fait par le canal cinétique, l’énergie absorbée par une molécule de CO2 se transforme en agitation thermique de l’air et donc réchauffe l’air, ce qui augmente la température moyenne de la terre. Cette énergie s’échappe par rayonnement thermique, donc se trouve répartie sur tout le spectre. Il n’y a donc nulle part dans mon raisonnement une violation de la conservation de l’énergie. Augmenter la quantité de CO2 dans ce cas ne produirait pas plus d’absorption puisqu’il y a déjà assez de CO2 pour absorber toute l’énergie rayonnée dans cette bande.
(*) Il y a effectivement un petit pic à l’extrême gauche de la bande d’absorption de droite du CO2. Le « trou » n’est donc pas parfait. Pour moi, cela indique une désexcitation radiative dans la région de ce pic. Mais cela semble résiduel par rapport au reste de la bande.
Alors, désexcitation radiative ou cinétique ? Pour poursuivre l’analyse, il faudrait comparer le temp de vie moyen des modes de vibration de la molécule de CO2 et le temps moyen entre deux collisions moléculaires. J’avoue que je n’ai pas encore poussé l’analyse jusque là.