Il n’y a pas
débat, il y a confusion.
Toutes ces
dames sont certainement d’accord pour stigmatiser les agressions à caractère
sexuel (se frotter à une femme dans le métro, caresser une femme qui n’a rien demandé,
profiter de sa position hiérarchique pour obtenir des faveurs …).
Cela
concerne des milliers de femmes chaque jour. Faire pression énergiquement sur
les prédateurs sexuels et les dragueurs lourds et violents est une bonne chose,
tout le monde en convient.
Mais il y a
des millions d’hommes qui se comportent très bien avec les femmes, et c’est l’immense
majorité.
Le risque
des campagnes féministes est de pousser la société française vers une relation
hommes/femmes crispée, craignant la drague et la galanterie « à la
Française », comme c’est aujourd’hui le cas aux USA (je l’ai vécu en Californie : nous étions 4 Français assis en terrasse d’un café et regardions avec insistance trois filles attablées à côté afin de lier conversation. La réaction des filles fut brutale, nous faisant comprendre, sans aucun humour, que nous risquions l’infraction aux moeurs locales). Encore un recul d’un
pan de notre culture en perspective, et ce serait affreux pour tous les Français
(et les Françaises).
Je reproche
à ces féministes de ne pas voir ce danger de culture, assez effrayant et
insidieux, et qui concerne tous les Français(es). Et de ne pas cibler
précisément, factuellement, les comportements déviants des prédateurs, une
petite minorité mais dont souffre la moitié de la population : toutes les
Françaises, dont ma belle fille qui prend le métro pour aller au boulot et se
fait « frotter » régulièrement de manière très désagréable.
Je me sens plus proche d’Elizabeth que de Caroline.