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Commentaire de JL

sur Le Triangle de Karpman


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Francis, agnotologue JL 11 janvier 2018 10:45

@Hervé Hum
 
 ’’votre article est de toute évidence une sorte de règlement de compte avec PV’’
 
Si cela était, je dirais : pas seulement. Et je précise que ce n’est pas un règlement de compte mais une réponse, nuance, qui contient ce qu’il m’est déloyalement interdit par lui de dire sous ses articles. Me craindrait-il ? La réponse est naturellement dans la question. Il est vrai qu’il a admis quelque part, que je l’ai fait trébucher !
 
Le dessin du Triangle n’est pas de moi : je l’ai odieusement copié sur l’internet. Ces inscriptions sont les indications concernant, non pas la vertu des acteurs mais les attributs des rôles. Il en est ainsi de : « je suis bon » et « je suis irréprochable ». Évidemment, chacun des protagonistes se pense bon, irréprochable, et droit. Enfin ..., pas toujours. Et le concept du Triangle de Karpman, comme son nom l’indique, n’est pas de mon invention, évidemment ; ça va mieux en le disant. C’est un truc vieux comme le monde auquel Karpman a ajouté un ou deux concepts originaux ( le switch et le timbre).
 
 
Vous dites ici : ’’le principe du déni n’est pas l’apanage du pervers, mais propre au cogito humain.’’
 
Le point commun de la psychose et de la perversion, c’est le déni : la perversion c’est la réussite du déni ; la psychose en est l’échec. C’est ainsi que Freud a pu dire : ‘’De même qu’il n’y a pas de névrose sans échec du refoulement, il n’y a pas de psychose sans échec du déni ; que le déni « réussisse », et c’est la perversion’’ (Freud, 1927).
 
Ce que vous dites ici est qu’il y a, peu ou prou, du refoulement et du déni en chacun de nous. En effet. Et c’est pourquoi, la perversion narcissique est à la fois une question de degré, et d’autre chose encore.
 
Au fond, quand PV parle du déni du déni, il ne fait que confirmer cette formule : « Le pervers est celui qui croit que 2 plus deux égal cinq, et qui en tire profit. ». Autrement dit : il ne veut rien savoir de son déni. C’est cela que intuitivement mais inconsciemment, PV appelle « déni du déni ». Inconsciemment, j’en veux pour preuve le fait qu’il réfute vigoureusement cette formule. Intuitivement : de fait, au premier abord je n’avais pas perçu le sens caché de cette expression qui me paraissait absurde. Comme quoi ....
 
 
Au sujet des rapports entre la haine et le déni, voici ce que j’écrivais à un interlocuteur en 2014 sous un article de PV :
 
’’( vous dites que) la haine est un produit de la PN ? (*) dans ce cas, vous parlez sans doute de la haine que le PN provoque ? Je vous rappelle la définition de la haine que j’utilise : c’est un affect que l’on éprouve envers une ou des personnes que l’on juge responsables de nos malheurs. De ce fait, la haine est l’envers de l’amour. Vous parliez d’inversion ? Certaines personnes finissent par aimer leurs bourreaux (cf. le Syndrome de Stockholm). Vous disiez auparavant : ’’Notons que chez le saint, la haine est inconsciente.’’ Outre la question cette phrase amène - à savoir : la haine de qui ? - je note qu’elle est en lien direct avec ma remarque précédente ; quand il n’y a pas d’autre issue ’grandiose’ que la sainteté, alors, oui, on peut dire ça : le saint est dans le déni de sa haine. Mais n’est-ce pas la même chose pour le pervers narcissique ? En somme, l’un et l’autre se sont faits dans les mêmes problématiques : l’un s’en est sorti par le haut (façon de parler), l’autre par le bas. Les personnalités limites ne s’en étant jamais sorties. Et de fait, le PN ne se reconnait aucune haine, étant à la fois dans le déni de sa haine négative (cf. Saliéri et Mozart), et dans le déni de la haine sainte (celle dont parle Zola) que sa personnalité suscite. Autrement dit, le PN vit dans le déni qu’il serait un PN : il ne le sait pas. En cela il est cousin du psychopathe qui ne sait pas qu’il l’est.’’

(*) notez que ça ressemble étrangement à votre formulation : ’’(le déni) avancé pour les pervers ’’. A ce sujet, puis-je espérer une question à ma demande de précision ?
 
 Ps. je répondrai bientôt à votre article sous votre article.
 


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