« Si les femmes bourgeoises sont aussi victimes du patriarcat, cette
tribune montre assez significativement que l’expérience qu’elles en font
n’est clairement pas la même. Bien sûr, on peut distinguer plusieurs
franges de cette bourgeoisie, l’une, d’apparence plus progressiste, à
l’instar d’une stellaire Oprah Winfrey au discours d’encense du
mouvement Metoo lors d’un grand rassemblement du gratin de Hollywood,
les Golden Globes ; et l’autre, réactionnaire, à l’instar d’une
Catherine Deneuve rassemblant autour d’elle le gratin français de
l’élite intellectuelle et culturelle regrettant la disparition de
certaines valeurs patriarcales archaïques…
Mais ces deux pôles ne
seraient-ils pas les deux faces d’une même pièce ? C’est-à-dire cette
même catégorie de femmes qui tirent quotidiennement de leur métier, de
leur célébrité et même de leurs discours lors d’un des plus grands shows
d’Hollywood, des millions d’euros. Des femmes qui ont tout intérêt à ce
que se maintienne ce système qui leur apporte célébrité et argent, à
elles, à Hollywood, à l’élite de la sphère culturelle et artistique
française, tandis que ce même système expose des millions d’autres
femmes, la majorité, aux violences sexuelles dans la rue, au travail, au
sein du foyer, aux violences économiques et impérialistes. »
http://revolutionpermanente.fr/Une-tribune-de-femmes-bourgeoises-en-defense-du-droit-d-importuner?var_mode=calcul&utm_content=buffer8ad29&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer