@Panoramix
J’ai
lu ces derniers mois une grande quantité de bouquins à propos de
l’Egypte antique. L’expression « œil de Rê » apparaît
quelquefois, mais vous ne trouverez pas grand chose sur l’Internet,
sinon cette définition dont je donne l’adresse :
« L’Œil
de Rê, c’est l’œil divin que le Dieu envoie parfois sur terre qui
peut revêtir plusieurs formes :
La lionne, ou encore l’uraeus,
un cobra au souffle brûlant que l’on retrouve coiffant la divinité.
En fait l’origine viendrait d’une croyance encore plus ancienne qui
disait que le Dieu du ciel avait la forme d’un faucon, appelé Horus,
celui-ci avait pour yeux le soleil et la lune. Rê fut très vite
identifié à ce Dieu du ciel par le clergé Héliopolitain
et conserva son œil soleil, Horus
ne conservant qu’un œil lunaire. «
http://antikforever.com/Egypte/Dieux/re.htm
En
fait, l’oeil de Rê est un concept, et s’il apparaît dans la
statuaire, ce n’est jamais sous la forme d’un œil, mais sous celle
de l’uraeus qui figure à l’avant du pschent ou du némès.
Je
viens de consulter l’excellent bouquin de Nadine Guilhou et Janice
Peyré La
mythologie égyptienne.
On y lit à la page 395 consacrée au dieu Rê : « son
« oeil », le cobra dressé fixé à son front, le
protège, crachant des flammes contre ses ennemis ». Pour
évoquer l’oeil de Rê, c’est donc le cobra, l’uraeus, que le
dessinateur de Charlie Hebdo aurait dû dessiner ; or, ce n’est pas le
cas.
Cela
dit, on ne va pas faire un procès à l’auteur de l’article pour une
interprétation un peu téméraire mais des plus excusables. Je mets
un terme ici à cette persécution des plus burlesques.