@Pere Plexe
C’est plus compliqué que cela.
Au départ, la Crimée était grecque.
Eh oui, tout le pourtour de la Mer Noire était peuplé de grecs depuis l’antiquité, on les appelait les Pontiques. L’endroit était ensuite une possession de l’Empire Byzantin avant que les turcs ne conquièrent l’empire d’orient et ne colonisent l’endroit à leur tour.
Ensuite, l’expansion russe vers le sud a enlevé la Crimée à l’empire Ottoman et a été colonisée à son tour par des paysans russes, polonais...et allemands, désireux de refaire leurs vie après les guerres de religions allemandes.
Au final, on avait une région majoritairement russophone, avec des minorités turques (les tatars de Crimée), ukrainiennes et grecques qui subsistaient.
C’est Staline qui, pour sécuriser la région, a ordonné la déportation des tatars lors de la guerre civile. il a de même fait déporter les allemands de la Volga ainsi que d’autres peuples vers la Sibérie quand il était plus simple de les déplacer. Les autres étaient génocidés.
C’est dans cette optique que Staline a laissé l’ Ukraine mourir de faim lors des années 20, afin de briser le nationalisme trop fort selon son goût. Les grecs pontiques eux ont été simplement expulsés vers la Grèce ou ils ont eu du mal à s’intégrer car malgré leurs noms, beaucoup étaient uniquement russophones.
Après la mort de Staline, Krouchtchev, pour tenir l’Ukraine, a décidé de compenser les crimes russes en confiant la Crimée voisine à la RSS et en permettant aux tatars qui avaient survécu à la Sibérie de revenir.
Lors de l’indépendance de l’ Ukraine, Moscou a échangé la confirmation de la souveraineté de l’Ukraine sur la Crimée en échange de la dénucléarisation du pays et d’une plus grosse part de la flotte de la Mer Noire, en plus d’un bail à prix d’ami dans le port de Simféropol.
Ce traité a depuis été confirmé par Poutine lors de sa première prise de fonction.