@ Hervé Hum,
Je suis parfaitement d’accord avec toi concernant ton dernier paragraphe : ainsi, on ne peut pas prétendre « chasser les ambiguïtés » d’une phrase, d’un texte, d’un auteur, etc. tout en étant à l’origine de l’ambiguïté que l’on dénonce chez autrui de par notre incompréhension de la phrase, du texte ou de l’auteur, etc. que l’on est incapable de comprendre ou de lire correctement. Ce faisant, l’individu qui procède ainsi, et on a un spécialiste sur ce cite qui ne se remet jamais en question, n’est que victime de ses propres turpitudes par défaut de raison, par manque de compréhension, d’intelligence ou de jugeote (appelle ça comme tu veux).
C’est la raison pour laquelle Korzybski a toujours bien spécifié de ne pas sortir les propos de leur contexte d’énonciation pour leur faire dire autre chose que ceux qu’ils signifiaient à l’origine. Sortir des propos de leur contexte et en pervertir le sens tout en demandant à son auteur de se justifier sur nos propres incompréhensions, voilà ce qui relève d’une forme de perversion qui consiste bien souvent à un procès d’intention. Et cela en dit long des intentions de celui qui pratique ainsi, car par projection, cela dévoile ses intentions... quand bien même il les nie par ailleurs.
Sur l’exemplarité, je comprends ce que tu veux dire... mais comme je le dis souvent, je ne suis pas un saint et certainement pas encore assez sage pour avoir en tout lieu et en tout temps une conduite exemplaire, comme celle, par exemple de ne pas répondre aux provocations d’autrui. D’où ma devise : « Ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te soit fait » (ça je m’y tiens facilement, y’a pas de problème de ce côté-là) à laquelle je rajoute : « ... ou supporte de subir ce que tu lui infliges contre son gré ». Ce dernier principe signifie également que je me réserve le droit de traiter autrui comme il se permet de me traiter. C’est-à-dire, il m’insulte, je lui retourne la politesse, il me juge, je le juge en retour, il me psychologise, je le psychologise également. Et c’est là que tu t’aperçois que les choses s’enveniment facilement parce qu’en règle générale, celui qui tire le premier ne le reconnait jamais. Or, je prends soin de ne jamais tirer le premier, même si cela peut également m’arriver par mégarde auquel cas, si l’on me le démontre, je m’en excuse humblement.