Tous les pays du
monde ou à peu près sont composés d’ethnies différentes qui
parfois s’entendent bien et se sont bon gré mal gré réunies pour
faire une nation mais qui parfois aussi éprouvent des difficultés à se
comprendre et à s’apprécier.
L’Espagne a beau
être composée de tous ces différents peuples que vous énumérez,
il y a au moins deux ethnies dans cet assemblages qui ont des
velléités d’indépendance : la Catalogne et le pays basque.
Il n’est pas
douteux que les rois d’Espagne ont dans certains cas abusé de la
contrainte pour forger l’unité de leurs vassaux et il reste chez
certains d’entre eux un irrédentisme que l’on qualifier de
passéiste mais qui n’est peut-être qu’un des formes d’avenir
de l’union des nations.
Le centralisme
jacobin a triomphé en France, amalgamant des ethnies dont certaines
ne se comprenaient pas entre elles dans les tranchées de la première
guerre mondiale tant l’unification linguistique était récente et
n’avait pas non plus été un long fleuve tranquille, l’instruction
obligatoire n’ayant pas été partout acceptée de gaîté de
coeur.
Reste le cas Corse
où la défiance à l’égard de la France reste vivace comme l’ont
démontré les résultats des dernières élections locales.
La Belgique est un
chaudron où une majorité flamande qui a conquis son autonomie
voudrait maintenant pouvoir voler à terme de ses propres ailes en
abandonnant les régions francophones regroupées sous le vocable
Wallonie à leur déclin aussi bien économique que moral car la
gabegie et le clientélisme n’ont rien à y envier à certaines
régions du Sud de l’Italie.
Ne parlons pas de
l’Italie où les mêmes forces centrifuges mènent leur entreprise
de dislocation avec un succès relatif mais lourd de menaces.
Si l’Europe communautaire veut
survivre, il faudra qu’elle accepte les réalités et que certains
états doivent pouvoir se scinder sous le poids des réalités pour mieux se comprendre dans le cadre européen rénové.
L’Espagne joue
probablement un jeu dangereux avec le pouvoir de Madrid qui refuse les choix souverains du peuple catalan en s’obstinant à
interdire à Mr Puigdemont le droit d’assurer les fonctions
auxquelles il est appelé.
On peut se joindre à
toutes les déplorations que l’on veut mais au final Vox Populi,
Vox Dei.