@BA
Bonsoir et merci de nous rappeler ces chiffres et cette situation réellement catastrophiques qui montrent à quel point la société est en passe d’être fracassée par une situation économique, politique et sociale qui détruit et ruine littéralement des centaines de milliers de gens tandis que d’autres sont pour le moment prisonniers dans des trappes de pauvreté dont ils ne pourront sortir que s’ils sont aidés.Il est dramatique - et je choisis ce mot à dessein - de voir que les équipes gouvernementales qui se succèdent ne perçoivent pas le danger de ce délabrement général qui touche entre 5 et 9 millions de pauvres en France et envoie désormais au laminoir les classes moyennes (sans distinction, car tout le monde est touché).
https://www.inegalites.fr/600-000-pauvres-de-plus-en-dix-ans
De 2015 à 2017- en attendant la réactualisation des indicateurs de l’INSEE-, les constatations effectuées par les organisations de « terrain », en contact avec la réalité des faits, sont terribles comme le montre la publication par le Secours catholique de son enquête sur l’état de la pauvreté en France. En 2016, l’association a en effet accueilli quelque 1,5 million de personnes, dont près de la moitié sont des enfants.Si les femmes apparaissent toujours comme les plus
vulnérables, l’extrême pauvreté touche de plus en plus, et
indistinctement, des couples et des familles entières dans un état de
« précarisation croissante ».
http://www.france24.com/fr/20171109-france-rapport-pauvrete-secours-catholique-brigitte-alsberge
A la question qui lui est posée (Jugez-vous la politique d’Emmanuel Macron contre la pauvreté suffisante ? le Secours catholique répond très clairement que les premières annonces ont été plutôt négatives, avec moins de contrats aidés, une baisse de 5 euros sur l’APL [aide au logement], une baisse de 15 euros
pour la prestation d’accueil du jeune enfant. Ces mesures explique-t-on, vont conduire
à plus de précarité chez certaines personnes. Le gouvernement a par
ailleurs annoncé une concertation qui doit déboucher sur un plan de
lutte contre la pauvreté, mais sans budget pour le moment. Nous
demandons dit le Secours catholique, que soit alloué un réel budget à cette concertation, et
surtout qu’une vraie stratégie globale soit mise en place. Il est
important de redire que la lutte contre la pauvreté concerne tout le
monde. Comme en montagne, une cordée avance à la vitesse de ceux qui
vont le moins vite. Si l’on aide les personnes les plus en précarité à
rejoindre le reste du groupe, tout le monde avancera mieux. Au Secours
catholique, nous suggérons trois choses :
un revenu minimum décent, un accompagnement territorial pour toutes les
démarches de formation, d’accompagnement ou d’accès aux droits et,
enfin, une politique renforcée d’accès à la formation et à l’emploi."
Le pays compte donc environ 9 millions de pauvres
aujourd’hui, c’est-à-dire 9 millions de personnes touchant moins de 1 015 euros
par mois, le seuil de pauvreté (60 % du revenu médian). « Après une
forte augmentation entre 2008 et 2012, au plus fort de la crise
économique, le nombre de personnes pauvres s’est stabilisé depuis
2012 », détaille Bernard Thibaud, secrétaire général du Secours
catholique. Mais, déplore-t-il, « les Français s’habituent à une
pauvreté qui ne recule plus ». L’association présidée par Véronique
Fayet affirme avoir aidé 1 438 000 personnes, dont 671 000 enfants en
2016. Depuis plusieurs années, chaque accompagnement fait l’objet d’une
fiche statistique. L’année dernière, 85 165 ont été établies pour
analyser et comprendre l’état de la pauvreté dans l’Hexagone. Voici les
principales conclusions du rapport (disponible ici)
La spirale est donc enclenchée. 18 millions de salariés productifs pour soutenir une
population de 66 millions. Tout est dit : des salariés à petits
revenus, à petits salaires, donc exonérés de charges et qui ne
rapportent rien à la collectivité. Qui ne sont pas imposables, qui n’ont
pas les moyens de consommer ni de bâtir des projets de long terme.
Comme se loger se soigner, acheter une maison pour leurs vieux jours ou la faire construire. Qui peinent déjà à
obtenir une location. Le profil type ; couple de salariés avec trois enfants (3, 6 et 9 ans), allocs
comprises, n’arrive pas à vivre. La machine pourrait bien accuser une baise de régime avant de caler Je crains que le réveil ne soit brutal et que rapide
soit la perte des illusions.
Mais fort heureusement les déclarations de patrimoine des ministres précités ont été actualisées !
Chômage en décembre 2017 : catégories A, B, C, D, E :
6 614
400 inscrits à Pôle Emploi.
Variation sur un mois : + 0,1
%
Variation sur un an : + 0,8 %
http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/di-mensuel_fdimbpt.pdf
Jeudi 28 septembre 2017 :
Le Secours populaire face à « un
raz-de-marée de la misère ».
« Un raz-de-marée
de la misère » : le président du Secours populaire
particulièrement touché par les retraités qui demandent à
manger.
En marge de la manifestation des retraités contre la
hausse de la CSG, Julien Lauprêtre, président du Secours populaire,
a témoigné jeudi 28 septembre sur franceinfo du « drame » des
personnes âgées touchées par la pauvreté. Celui qui le touche
« le plus ».
« Le nombre de personnes âgées
qui viennent demander de l’aide au Secours populaire français est
en augmentation croissante, a-t-il détaillé. L’année
dernière, nous avons aidé trois millions de personnes en France et
il y avait parmi elles de nombreux retraités. C’est un
raz-de-marée de la misère. »
« C’est le drame
qui me touche le plus, voir des retraités qui ont travaillé toute
leur vie et qui viennent demander à manger au Secours populaire,
c’est vraiment
douloureux. »
http://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/un-raz-de-maree-de-la-misere-le-president-du-secours-populaire-particulierement-touche-par-les-retraites-qui-demandent-a-manger_2393236.html