D’après un représentant de l’INED, l’Institut National d’Etudes Démographiques, qui était présent au 7/9 de France Inter il y a quelque temps, d’ici 2050 la France aura attiré sur son sol de nombreux nouveaux venus, en proportion non négligeable puisqu’ils représenteront, d’après les projections, un gros tiers de la population française. Ces nouveaux venus viendront (ou viendraient)pour la plupart d’Algérie, du Maroc et de Tunisie. Pour donner une image de cette future France bigarrée, cette personne, dont j’ai oublié le nom, disait que la population française ressemblerait à celle, par exemple, de l’actuelle Réunion. Voila le tableau qu’on peut dresser de la population française des environs de 2050 si tout se passe selon les projections de l’INED.
A partir de là, quand on regarde ce qui peut constituer la réalité de demain, on se rend compte que les questions ne doivent plus se poser en termes de droite ou de gauche, d’humanisme généreux ou de nationalisme étriqué, de prônage du métissage ou de sauvegarde de « l’ethnie blanche catholique », car elles n’ont plus de sens. Ce qui importe est de voir ce qui peut rassembler, ou au contraire séparer, sur le même territoire des peuples aux origines et cultures différentes. Car aussi respectables qu’elles soient les unes autant que les autres, il faut bien accepter le fait que tout peut ne pas se passer dans le meilleur des mondes. On est en droit de s’interroger, voire de douter, sur cet avenir où ce que nous connaissons aujourd’hui de la culture française aura profondément évolué, jusqu’à peut-être ressembler à un mixte franco-maghrébin. Cette interrogation est légitime. En tous les cas je ne vois pas en quoi il serait malsain de se la poser, à condition de le faire sans arrière-pensée et surtout pas dans cet esprit de contrition et de mauvaise conscience qui devrait caractériser l’ancien colon selon certains.
Alors à quand un débat politique qui pose clairement les données, en dehors de toute positions partisannes.