Henri, je dois avouer que je suis un peu géné : je ne cherchais pas à faire de l’humour. Votre commentaire est en trois points : évangélisme, idiomes et esperanto-anglais.
En ce qui concerne l’évangélisme, vous évoquez les évangélistes de l’anglais. Vous « prêchez » un convaincu. Je suis un fervant militant du multi-linguisme, l’anglais est pour certains (individus, pays...) un outil parfois d’oppression, parfois de domination et rend ce multi-linguisme plus fragile. Je reviens sur votre évangélisme dans le troisième point.
Les idiomes, les sens multiples, je devrais me taire et me replonger dans mes bouquins, mais ça ne fera pas avancer la discussion. Ils sont des situations où dire des bétises vaut mieux que se taire. J’avais simplement en tête les radicaux ’avi’ ’ad’ ’il’ ’o’ ou les krokodiloj. Les sens multiples sont déjà présent, si un jour l’esperanto s’« émancipe », ce sera aussi incontrolable qu’une langue naturelle. Tout cela n’est qu’une émergence naturelle de nouveaux concepts, de nouvelles expressions, de raccourcis du language. Ou bien l’esperanto est-il si rigide qu’il ne le permet pas ? Vous ne parlez pas des hésitations, source d’énervement de William Auld, et qui sont aussi inévitables, même en esperanto ; j’en suis la preuve.
Enfin, dans vos articles sur Agoravox, vous traitez d’information ayant pour fil directeur l’esperanto. Je comprends aisément que vous n’ayez pas recours à la comparaison de l’anglais : de l’information ne constitue pas une argumentation. Je vous renverrai simplement sur le premier point traité ici, puisque vous essayer de justifier votre évangélisme esperantiste par celui de l’anglais.
Ces questions et les problèmes soulevés m’intéressent. Je suis disposé à en parler ici, mais aussi en privé. Mais s’il vous plait, n’utilisez pas de réthorique de déstabilisation en considérant mes commentaires comme des blagues. Ne m’accablez pas de vos connaissances livresques. Nous sommes là pour débattre et non pour affirmer, et c’est une affirmation.