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Commentaire de Christian Labrune

sur La fable de la « menace nucléaire iranienne »


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Christian Labrune Christian Labrune 30 janvier 2018 10:44

Encore un article bien comique !

Netanyahou vient de rencontre Poutine à Moscou. Il s’agissait de le mettre au pied du mur : la Syrie et le Liban sont devenus des bases avancées de l’Iran ; on y fabrique et on y stocke des missiles de plus en plus précis constituant une menace qu’Israël ne pourra plus tolérer longtemps. Le Hezbollah dispose de plus d’une centaine de missiles au nord du Golan, capables pour la plupart, de frapper avec précision n’importe quel objectif en Israël.

Si la Russie ne parvient pas enrayer l’hégémonie iranienne, Israel devra se résoudre à frapper les satellites à la botte de l’Iran (Syrie et Liban), et peut-être même l’Iran. Je ne pense pas que cette « fable » ait été de nature à faire rigoler Poutine. Il est mieux que quiconque au courant de la situation : tout est fait depuis des mois pour que les raids de Tsahal contre les installations iraniennes en Syrie ne rencontrent aucune difficulté dans un espace aérien contrôlé par la Russie.

Il ne faut pas non plus prendre les Iraniens pour de parfaits abrutis. Il avait fallu trois ans aux Américains, à l’époque du projet Manhattan, pour mettre au point les premières bombes atomiques, à une époque où on ne disposait même pas d’ordinateurs, où l’électronique simplement câblée ne connaissait même pas le transistor. Les Iraniens disposent de tout ce qu’il faut, y compris des aciers très spéciaux nécessaires à la fabrication des ogives, pour construire une bombe atomique. Il faudrait qu’ils fussent particulièrement demeurés pour n’être pas capables de réaliser en quarante ans avec des moyens modernes ce que les Américains avaient fait en trois ans. De nombreux ingénieurs coréens travaillent depuis longtemps à Fordo. Cela m’étonnerait que ce soit à la mise au point d’un lave-vaisselle d’une conception révolutionnaire. De toute façon, un certain nombre de sites échappent au contrôle de la commission chargée de vérifier le respect des accords de Vienne. Les puissances qui ont signé cet accord voulaient être dupes, comme Chamberlain à Münich, et comme ceux qui espèrent gagner quelque chose à une partie de bonneteau.

Quand Macron, il y a quelques semaines, s’était permis une petite remarque timide à propos d’une politique « mal maîtrisée » de l’Iran en matière de missiles balistiques, Rohani lui avait demandé de s’occuper de ses oignons : personne n’imposerait rien à l’Iran concernant la portée des missiles balistiques. Elle est actuellement de deux mille kilomètres, ce qui est suffisant pour atteindre Israël, mais elle pourrait être augmentée. De fait, les amis Coréens sont capables d’envoyer leurs engins cinq fois plus loin.

Si les accords de Vienne ne sont pas modifiés, l’Iran pourra mettre dans huit ans des ogives nucléaires au bout de ses petites fusées. Les instances internationales ne seront plus fondées à protester. Tout le monde espère évidemment que, d’ici-là, le régime se sera effondré, mais si la franche collaboration avec l’islamonazisme iranien se poursuit, qui est tout à fait de nature à le renforcer, le pire est à craindre.


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