À Cratyle
Vous avez raison en évoquant les élections de 2004 (surtout européennes de juin 2004 où les contingences de politique locale n’ont pas influé sur le vote contrairement aux régionales et cantonales de mars 2004), car c’est le dernier test électoral dans la configuration actuelle, qui a montré l’échec des tentatives hégémoniques de l’UMP qui n’avait recueilli que 16% à côté des 12% de l’UDF qui s’est ainsi considérablement recentré (ce qui me fait dire, en passant, que la montée en puissance de Bayrou est la dernière conséquence de la création de l’UMP).
Donc, il n’était pas surprenant que Bayrou démarrât de 12% (déjà concrètement obtenu) plutôt que des 5 à 9% que les sondages lui attribuaient avant janvier 2007. De même, en 2002, les sondages l’avaient déjà sous-estimé en affichant entre 3 et 5% alors qu’il a obtenu presque 7%, soit un tiers de plus.
D’accord avec vous sur le PCF qui fait partie (malgré lui aujourd’hui) de la gauche gouvernementale (cf ma réaction précédente).
Les très petits candidats ont rarement des vocations politiques sérieuses et sont plus dans le registre du témoignage personnel (je ne considère pas Lepage comme une très petite mais comme une petite candidate, ex-candidate maintenant, car elle avait obtenu déjà un certain score en 2002). Certains ne sont là que pour faire de la publicité vénale, comme Nicolas Miguet en 2002 (qui, cette année, s’est même fait « pincer » dans ses tentatives d’escroquerie et de tromperie).
Cependant, bien plus qu’en 2002 où l’UDF avait malgré tout Bayrou (qui était resté à un faible niveau, mais pas extrêmement pire que les européennes de 1989 ou de 1999), 1995 n’avait vu aucun candiadt UDF, l’UDF ayant dû se contenter d’arbitrer entre deux candidats RPR.
C’est d’ailleurs en 1994 que Bayrou s’était promis de redonner à l’UDF un présidentiable de grande stature, et ce n’est que douze ans après qu’il semble y être parvenu (sans forcément préjuger du résultat de l’élection, on peut déjà dire que le poids politique de Bayrou le rend incontournable).