À Non666
Je rejoins votre analyse. En effet, le grand nombre de candidats de gauche n’a en rien été responsable du score de Jospin, si ces candidats avaient été absents, il est fort probable que leurs électeurs potentiels n’auraient pas voté du tout, par déception.
Et oui, De Gaulle aurait sans doute gardé le même score du 1er tour en 1965 s’il y avait eu vingt candidats de plus contre lui.
Mais je n’ai jamais entendu parler des enquêtes sur la perte de 40% des électeurs de Le Pen entre les deux tours de 2002, où l’avez-vous lu ? Si on ne regarde que les chiffres en absolu, le pourcentage de Le Pen au 2e tour est légèrement inférieur au total Le Pen et Mégret du 1er tour, en raison d’une plus forte mobilisation des électeurs, en revanche, en effet, en nombre de suffrages exprimés, Le Pen a rassemblée au 2e tour plus de personnes que Le Pen et Megret au 1er tour.
Concernant l’UMP, ce qui prête à sourire, c’est qu’à l’origine, ce parti a été créé et présidé par Juppé pour les chiraquiens, qu’ils refusaient le principe des courants de type PS alors que ça devenait auberge espagnole (gaullistes, souverainistes, libéraux, centristes, radicaux etc.) et c’est Sarkozy qui réclamait ces courants pour en créer un lui-même. Finalement, Juppé a accédé à la demande de Sarkozy, et quand il s’est agi de les mettre en place, en 2004, voici que Sarkozy devient président de l’UMP et les « oublie ». Au grand dam de ...Juppé et des chiraquiens !
Je ne vous suis pas, en revanche, pour amalgamer la situation de pré-choix au sein des partis (qui a beaucoup d’inconvénients je vous l’accorde et va à l’encontre de l’esprit des institutions actuelles) avec le TCE qui n’a rien à voir, puisque la souveraineté est déjà mise parfois à mal avec les accords européens actuellement en application.