J’ai bien compris votre démonstration concernant l’école des riches et
des pauvres mais n’estimez-vous pas que c’est la conséquence logique
d’une société de riches et de pauvres ?
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@lloreen
Il y a toujours eu des riches et des pauvres. La fonction de l’école, jusqu’en 68, aura été de permettre encore une certaine ascension sociale qui s’était faite souvent sur deux générations sous la troisième république : un enfant de paysan ou d’ouvrier devenait instituteur ou institutrice ; à la génération suivante, on entrait à l’université ou même, on préparait les grandes écoles.
C’est ce qu’on appelait l’ascenseur social. Il aura été démoli dans les années 80. Il y a et il y aura toujours des exceptions, mais les statistiques font aisément apparaître que si on est né pauvre aujourd’hui, on a beaucoup plus de chances de le rester qu’il y a cinquante ans. Parce qu’on aura fréquenté les écoles pour les pauvres d’un quartier de banlieue, parce qu’on n’aura jamais les compétences nécessaires pour mener à bien des études supérieures, et les faux diplômes généreusement distribués par le système actuel n’y changeront pas grand chose.
Dans les classes sociales un peu privilégiées, on sait bien désormais qu’en dehors des grandes écoles où une sélection sévère s’opère dès l’entrée, il n’y a point de salut.