Ce qui m’irrite dans cet article, c’est que dès le début, par ces mots :

« ...l’association « ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale ». Cette formulation me rend malade. Elle sous-entend en effet que l’immigration comporterait un risque, voire représenterait un véritable danger pour l’identité nationale ! Mais de quoi parle-t-on ?... »

l’auteur affirme un sous-entendu nauséeux et le prête aussitôt à Sarkozy !! Exactement la même manoeuvre de déformation du mot racaille dans la bouche de Sarkozy qui désignait les voyous polluant les braves gens du quartier et que aussitôt « on » s’est empressé de généraliser le mot racaille à tous les gens du quartier dans l’esprit de Sarkozy : et voilà un acquis, une vérité : Sarkozy aurait traité tout un quartier de racaille. Je m’en fous de Sarkozy, peu probable que je vote pour lui, mais les baveux qui déforment ainsi les propos de n’importe qui, c’est sûr que j’éviterai d’être dans leur camp.

Pour en revenir au problème qui fait ici débat, je trouve logique que la structure d’accueil de nos immigrés leur décrive un peu l’identité du pays et que donc il y ait un ministère de l’immigration ET de l’identité nationale.

Ministère de l’immigration qui aura à résoudre les problèmes futurs de l’immigration, à organiser l’accueil des nouveaux-venus et à rendre compte de ses actes au gouvernement. Et dans cet accueil, il est évident qu’il faudra suivre ces immigrants, leur conseiller de parler des rudiments de notre langue, les prévenir de nos coutumes (moi, en Lybie, on m’a bien prévenu que je ne devais même pas mâcher du chewing-gum pendant le ramadan, par politesse vis-à-vis de ce peuple qui m’accueillait, et un tas d’autres choses) et donc de notre identité nationale.

Où voyez-vous que c’est choquant de joindre ces deux services ??? C’est surtout là qu’ils devront travailler en coopération !

Quant à la France de 2050, décrite par Zozo avec beaucoup de réalisme, eh bien, si on veut qu’elle reste le pays de libertés pour tous, du bon vivre, etc. je crois qu’il faut dès aujourd’hui veiller à ce qu’elle soit possible et le travail est à faire dans les esprits :

exemple : mon voisin immigré qui était sans-papiers craignant un contrôle d’identité, avec faux-papiers acquis pour des milliers d’euros pendant des années et depuis hier avec de vrais papiers, enfin !!, il déteste les français, la France et considère les françaises comme des putes juste bonnes pour être tringlées et rêve qu’un jour, elles soient de bonnes épouses sortant voilées dans la rue. Il travaille en France et après le boulot, il se réfugie dans sa communauté où il oublie notre langue et revit dans son pays. Et celui-là sera la France de demain ???

Il me montre que Ségolène a raison de vouloir développer l’éducation et que Sarkozy a raison de créer un ministère devant s’occuper dignement de nos immigrés en leur donnant leurs droits mais aussi leurs devoirs vis-à-vis de cette terre qui les accueille.

C’est dans la tête qu’on est français ou qu’on devient français : je suis un immigré des anciennes colonies : on nous apprenait, dans une classe à majorité composée de tout noirs que nos ancêtres les Gaulois avaient peur du ciel qui tomberait sur leur tête, mais aussi la Révolution de 1789 et un tas d’autres belles choses comme les poèmes de Lamartine, Musset, Boris Vian, Molère et Racine et un tas d’autres... Et l’Armée un peu conne, souvent conne mais on y devenait pote avec un Basque ou un Alsacien aussi étrange avec son accent que moi avec ma bouche lippue qui le traitait de bwana. Et nos parents avaient subi le même parcours avec, en plus, le racisme des blancs, leur mépris ; mais voir s’approcher les côtes de France, de cette fameuse France bleue, blanc, rouge, occupée, sous la botte nazie, essentiellement pétainiste, de savoir que les mitrailleuses lourdes attendaient la chair à canon qu’ils étaient...n’empêche, ils étaient français de coeur, ils y croyaient.

Oui, sans doute qu’il manque quelque chose à ce tit jeune et sa bande qui arbore un tishirt aux couleurs algériennes et qui hurle dans la rue :« Je hais la France » et qui ne sait pas qu’en Algérie, il aurait du mal à y acquérir la nationalité dont il rêve. Sans doute qu’on n’a pas fait ce qu’il aurait fallu quand on se balade à Aubervilliers et qu’on se croirait... non, pas à Alger, c’est plus occidental qu’à Aubervilliers...

Wé, Sarko et Ségo ont raison et les mesures qu’ils envisagent devraient s’ajouter pour qu’il y ait de l’effet. Que la France soit remplie de Français : des blancs et des noirs et des maghrébins et des chinois mais bordéliques, teigneux, rouspéteurs, imaginatifs, fumant, buvant, baisant, vantards, ayant oublié du Bellay mais se souvenant de Béru, truandant la loi et les interdictions, imprégnés des ancêtres les Gaulois façon Astérix et Obélix.