Il est vrai qu’on a jamais autant parlé de travail qu’aujourd’hui, cet article excellent est donc le bienvenu, histoire de faire le point.
Si l’on parle tant de travail ce n’est plus parce qu’il fait partie intégrante de nous-même comme une source d’enrichissement personnel et collectif, mais bien parce qu’il est devenu un nid à problèmes. On ne se soucie plus de bien faire son travail, mais simplement de le faire, le « bien » correspondant à la valeur ajoutée a disparu, ce « bien » qui faisait de chacun un « créateur »par le don de soi. Aujourd’hui le travail étant compartimenté et hiérarchisé plus que jamais, nous avons tous perdu ce fil conducteur qui reliait notre travail au besoin de l’autre et nous apportait la satisfaction de nous sentir comme faisant partie de ce grand tout qu’est une nation.
Aujourd’hui travail entre en résonnance avec chômage, précarité, au noir, licenciement, politique de l’emploi, RER, embouteillages, stress et j’en passe...
Nous sommes tous captifs de ce système que nous avons nous même mis en place, une sorte de spirale qui ejecte sans ménagement ceux qui n’ont pas le profil du tourbillon.
Alors quelles solutions préconiser pour retrouver notre âme ? Une remise en question générale du système sans doute, mais par quel bout commencer ? Pacifiquement, la solution ne peut venir que d’en haut, les premiers à pouvoir inverser la spirale sont ceux là même qui profite le plus de ce système, sont-ils prêts à se tirer une balle dans le pied ? Par une révolution, si c’est le peuple qui s’en charge, mais pour cela il faudrait qu’il sorte de cette torpeur, cette peur entretenue de perdre encore plus que ce qu’il a déjà perdu, pour réfléchir et agir.
J’ai cependant bon espoir qu’à l’occasion de ces élections et ce qui s’en suivra on se dirige petit à petit vers un changement des mentalités, pour l’instant on croise encore les doigts et on attend...