@Caleb Irri
Votre argumentation est intéressante mais vous oubliez l’essentiel.
L’automatisation des systèmes détruit bien plus d’emplois qu’elle n’en crée. Elle appauvrit simultanément les travailleurs et également l’Etat - qui se retrouve avec encore plus de personnes en difficulté sur les bras, à devoir payer des aides à droite à gauche.
Rien que dans les supermarchés, la moitié des caissières a disparu - remplacées par ces machines débiles et qui bugent très souvent -, tout comme les répondeurs sur lesquels on tombe presque toujours lorsqu’on appelle un service.
Et tout ça pour quoi ? Racler les fonds de tiroirs pour glaner plus de pognon car, nous dit-on, « il faut être de plus en plus concurrentiel », de « plus en plus productif ». Ce n’est d’ailleurs pas près de s’arrêter, des chercheurs en robotique ont révélé dernièrement que si on appliquait maintenant les nouvelles technologies la moitié de la planète irait directement pointer au chômage.
Il ne faut pas oublier non plus que la socialisation, même si c’est au travers d’actes anodins de la vie, est très importante et que le contact avec l’Humain est fondamental. Moi honnêtement, je préfère attendre d’être servi par une vraie personne que par une espèce de borne à la con. J’ai moins l’impression d’être isolé sur ma petite planète personnelle et au moins une personne est moins conne qu’un circuit électronique (à voir selon les cas).
Or, le modèle actuel pousse justement à toujours plus d’isolement, toujours plus de « à distance », d’automatisation, de « chacun pour soi et les autres on s’en fout ». Après, il ne faudra pas s’étonner d’avoir une société aussi indifférente à ce qui se passe, des personnes désillusionnées et de plus en plus laissées sur le banc de touche (vieux, jeunes, « inexpérimentés », chômeurs, SDF, etc.).
En bref, au travers de la technologie et du « progrès », on s’acharne à couper définitivement les derniers liens humains et s’apprête à créer le chaos social à grande échelle. Je trouve cette vision de l’avenir particulièrement funeste et on risque de tous en payer un jour le prix.