Il faut arrêter de délirer au bout d’un moment, le binarisme ne mène jamais nulle part sinon au raidissement.
Ce qui se passe actuellement n’a rien à voir le racisme. Autrefois, il y avait du racisme, qui s’élevait depuis des sornettes religieuses, des errements scientifiques, etc. Le Juif était l’assassin du Christ, le nègre était plus proche de l’animal que de l’homme, le peau-rouge n’avait pas d’âme, etc. Ce genre de balivernes.
Aujourd’hui, il y a des frictions dans la vie en communauté non pas parce que le noir tient de la bête mais pour des motifs purement culturels et philosophiques (religion, mode de vie, idéal laïque et républicain). Ce n’est qu’après coup qu’une poignée de vérolés de la cervelle très intéressés se livre à une généralisation, laissant croire que tous les musulmans sans exceptions, tous les non souchiens ne sont et ne seront jamais assimilables.
Dans l’histoire, le pas tout à fait Français sert de bouc-émissaire et au sens girardien maintient encore pour combien de temps l’illusion d’une nation. Car c’est cela le vrai problème : la fin de la Nation, qui existe encore en tant qu’espace matériel, physique mais qui n’a plus d’esprit, à laquelle plus personne ne croit, en qui personne n’a foi. Une nation en état de mort clinique.
Et bref, il y a évidemment une catégorie de la population qui ne veut plus adhérer, préférant se replier dans sa religion traditionnelle ou un mode de vie ancestral. Mais il y en a d’autres, comme par exemple, des cas sociaux, souvent bien souchiens, blancs, ex catholiques, mais qui n’en ont rien à secouer de la vie en communauté, des règles collectives, de la fraternité, qui ont la haine après avoir essuyé bien du mépris. Et aussi des très riches qui s’exilent fiscalement ou pratiquent l’évasion fiscale à grande échelle tout en profitant bien de ce qui demeure.
Bref. Tout ces gens ont un point commun : ils ne se sentent pas un avenir ensemble, ils vivent chacun pour soi et n’y croient plus.