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Commentaire de Robin Guilloux

sur René Girard : « Freud et le complexe d'Oedipe »


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Robin Guilloux Robin Guilloux 22 février 2018 16:07

@Luc-Laurent Salvador

Oui, avec Girard, Pommier atteint son niveau d’incompétence. Il ne l’a manifestement pas lu ou s’il l’a lu, il ne l’a pas compris, à supposer qu’il ait essayé de le comprendre.
L’obstacle épistémologique à l’accès aux notions fondamentales de la théorie mimétique, bien plus difficile à franchir que celui à la théorie freudienne est le fait que nous tenons tous mordicus au caractère spontané du désir, surtout depuis l’époque romantique. 
Tout le monde imite tout le monde, y compris et surtout ceux qui ne croient uniques et qui pensent n’imiter personne et personne ne veut le reconnaître. Girard était parfaitement conscient de cet obstacle que dans d’autres temps, on aurait appelé la « vanité ». 
Je suis bien d’accord avec le fait que Pommier ne donne aucun argument. Quand à Landy, ce n’est même pas la peine d’en parler. 
Vous remarquerez qu’à aucun moment Girard ne s’en prend ad hominem à Freud. Quand il n’est pas d’accord, il argumente. 
Si Pommier avait laissé de côté sa vanité qui consiste à entrer en rivalité avec tous les intellectuels plus connus que lui (et il y en a plus, hélas pour lui, que les moulins à vent qu’affronte Don Quichotte), il aurait vu que sa remarque sur Freud et le complexe d’œdipe rejoignait celle de Girard, mais comme il a besoin que Girard soit un imposteur pour se prouver que lui Pommier est un véritable intellectuel, il n’a pas l’humilité qui l’aurait conduit plus loin, c’est-à-dire à admettre l’extraordinaire fécondité de la théorie girardienne du désir humain et la possibilité de remise en route de la notion freudienne d’identification. 

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