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Commentaire de REMY Ronald

sur ONU / Vous finirez par avoir votre « ligne rouge »… 3 camions turcs chargés de chlore viennent d'entrer en Syrie


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REMY Ronald REMY Ronald 3 mars 2018 11:53

Bonjour.
J’ai apprécié le travail que vous faites.
Je désire vous transmettre le brouillon de mon prochain article dans Agoravox sur la Syrie.
N’hésitez pas à me donner votre point de vue ici ou par courriel : [email protected]
J’en tiendrai compte.
A+
Cordialement.
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Il est clair que les terroristes préfèrent conserver leurs boucliers humains dans leurs zones de combat. Il doit aussi être dit qu’ils obligent par la force cette population à devenir des supplétifs, voire des esclaves. Les terroristes les exploitent et les pressurent pour nourrir leurs groupes de combat. Si vous faites sortir ces boucliers humains, ces supplétifs, ces esclaves, les groupes de combat terroristes s’effondrent de facto. Conclusion :

Il faut instaurer une unité spéciale syrienne spécialement chargée de ces départs massifs et médiatisés et aussi chargées d’opérations plus discrètes d’exfiltration (y compris en parallèle à des manoeuvres militaires de diversion). Une unité spécialisée et équipée d’une multitude de caméras maintenant « un oeil médiatique universel » sur LES voies officielles de départ des populations qui le souhaitent. Ainsi pourront être filmées les départs ET (éventuellement) les arrivées d’obus et autres tirs d’obstruction provenant des terroristes.
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J’insiste sur le fait que le monde est devenu audio-visuel. Preuve en est de la quasi victoire médiatique en 4 jours dans l’enclave de la Ghouta comparée à la chape de silence de 40 jours sur les destructions causées par les murs d’obus turcs sur les villes, villages et bourgades de la province d’Afrine. Nous ne cessons de réclamer des photos « Avant-Après » invasion turque dans chaque lieu bombardé puis investi (67 villages occupés ou détruits à ce jour). Y compris des photos par satellite.

Ce splendide travail médiatique effectué dans la Ghouta pour influencer les médias internationaux et l’ONU, n’a pas été fait à Afrine et ailleurs. Une bataille médiatique spectaculairement perdue avec les conséquences aux Nations Unis et dans chaque pays membre. Résultat, personne ne parle et ne veut parler de l’invasion du nord de la Syrie. Les rares articles sont évasifs, peu compréhensibles et surtout sans les fameuses photos et vidéos de la Ghouta servant d’efficaces « décapsuleurs d’opinions publiques ». Circulez, il n’y a rien à voir là et là. Ne regardez que la Ghouta et uniquement que la Ghouta.
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J’en profite pour dénoncer l’article scandaleux du journal l’Express n° 3478 de cette semaine sur la Syrie et Afrine titré : La Turquie a été instrumentalisée« . Sur deux pages, la journaliste Dorothée Schmid, »spécialiste du Moyen Orient« , a eu le génie journalistique de ne pas parler des horreurs qui s’y déroulent. Pas de données statistiques, pas de carte, pas de photos, uniquement un blabla dont le seul but est de préserver en douce l’image de marque du tyran islamiste fou Erdogan et son invasion sans l’aval du gouvernement Syrien et de l’ONU. Tout est soigneusement noyé et relativisé dans une bouillie rédactionnelle satisfaisant largement les »tireurs de ficelles« .

En sus d’équipements vidéo (y compris avec un stock de drones), cette unité médiatique syrienne organisée de manière quasi militaire, avec un budget et un Etat-Major spécifique (j’insiste là dessus pour sortir de l’artisanat décousu inefficace), doit être une sorte de »ruche« travaillant 24h sur 24. Elle doit avoir un relai officiel perenne et direct avec les instances internationales, les médias et les organisations humanitaires. Elle doit également avoir des lieux animés d’exposition de photos et de projection de vidéos partout dans le monde, avec un réseau de journalistes professionnels ou bénévoles travaillant en Feed-Back, pour corriger les contre vérités rencontrées, et observer les ressentis contraires à la réalité.

En sus des horreurs commises par le dictateur islamiste Erdogan dans et hors de son pays, en sus des horreurs commises par les djihadistes qu’il soutient directement ou en sous-main avec l’objectif d’instaurer la charia à Damas (les faits et les propres paroles mortifères d’Erdogan doivent être sourcées et systématiquement affichés dans chaque lieu de presse),
l’unité spéciale médiatique syrienne doit également médiatiser les propositions institutionnelles aptes à restaurer la paix et la prospérité en Syrie.
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Gagner la guerre sera long et difficile en raison des intenses interventions étrangères dont nombre d’entre elles n’ont pour but que d’attiser le conflit et de développer la haine entre les communautés. Les canons et la communication ne suffiront donc pas.
 
Gagner la paix sera bien plus difficile. Il nécessite un travail tout aussi courageux d’hommes de gouvernement et de terrain, de communication bien sûr, mais aussi d’écoute, de dialogue, de persuasion et de réalisation politique pas à pas.
Un travail parfois de l’ombre et parfois ultra médiatisé.
C’est un troisième équipe également spécifique, complémentaire à l’action militaire existante et à l’action médiatique à développer d’urgence. Un Etat-Major différent, spécial, discret, au travail feutré et strictement interne au noyau gouvernemental le plus central. Son travail n’est pas militaire ou médiatique. Son travail est de trouver »la potion magique de la paix", comment la tester, la transmettre, avec à la bonne dose et au meilleur moment. Tactique, stratégie et alchimie au service d’un plan de paix pour une République fédérale de Syrie au sein d’une frontière unie et sécurisée.


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