@Mouna Alno-Nakhal
A partir du 2 Mars, la situation militaire s’est beaucoup dégradée pour les
Kurdes et les milices syriennes pro-gouvernementales. Les
bombardements se sont intensifiés causant des pertes sévères sur les milices
syriennes gouvernementales avec net recul du front.Au 4 Mars, en 48h, deux importants territoires ont été conquis
par les forces turco-djihadistes :
=> au Nord, la totalité de la grande zone stratégique du mont
Bafilun.
=> à l’Ouest la totalité du district également
stratégique de la ville de Rajo.
La Syrie n’a pas intérêt à voir d’autres importants territoires
passer sous la férule du dictateur islamiste Erdogan et des djihadistes
pro-charia (qui clament vouloir aller jusqu’à Damas).
La perte de la province d’Afrine (puis un jour de la
province de
Manbij) serait catastrophique pour les alliés kurdes ( jugés « un peu trop
autonomes »), mais aussi pour la Syrie et pour le gouverrnement Bachar. Car ces deux
« boucliers »
géographiques naturels protègent Alep (difficilement reconquise et
toujours
très menacée par les djihadistes : ceux-ci se trouvent encore à une simple portée de fusil).
Conclusion :
Les négociations institutionnelles
et territoriales officieuses entre le gouvernement Syrien et ses alliés kurdes ont par conséquent intérêt à s’accélérer en direction de la
bonne volonté respective et du bon sens ! Du genre...
… remise
de la zone industrielle de Deir Ez-Zor aux troupes du gouvernement syrien (dont il a été douloureusement prouvé le 8 février dernier qu’il ne
peut la conquérir de force) en échange d’une
aide diplomatique et militaire « complète » pour obtenir le départ des troupes d’Erdogan d’Afrine (que les milices syriennes pro-gouvernementales et kurdes ne
peuvent défendre seul). Un accord
objectivement gagnant-gagnant, que les russes et les américains seront bien obligés de valider face à l’opinion publique internationale.
A+ Cordialement