Avec le diable, on s’associe toujours à ses dépends. C’est en résumé ce que Macron,
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@Trelawney
Je suis d’accord avec votre intervention, mais il ne me semble pas que Macron puisse penser « qu’avec le diable on s’associe toujours à ses dépens ». Le Drian était allé, hier, voir le diable à Téhéran. Le pauvre bougre ne savait probablement pas que pour souper avec le diable, il faut une très longue cuillère. Grand sourires de Javad Zarif à l’arrivée. Embrassades, mains baladeuses etc. Il reste qu’au retour le bonhomme faisait grise mine. « Il reste beaucoup à faire », devait-il dire, en termes fort diplomatiques. Ce qui, plus clairement, signifiait à peu près : c’est foutu.
L’Iran contrôle aujourd’hui Gaza, le Liban, la Syrie, l’Irak, et voudrait bien contrôler Bab el Mandeb en affermissant ses positions au Yémen. Cela ressemble-t-il à une politique expansionniste ? Macron aimerait bien penser que non. Comme il se propose de fêter mai 68, il s’applique à entrer dans les slogans de cette époque. Il y en avait un qui disait : « je prends mes désirs pour des réalités parce que je crois à la réalité de mes désirs ». De fait, il désirerait qu’on puisse continuer à faire du commerce avec l’Iran : Peugeot, Airbus et d’autres grandes entreprises y trouvent leur compte. Evidemment, ça renforce la grande démocrratie iranienne, ça permet de financer ses recherches sur les missiles balistiques et le nucléaire. C’est un peu embêtant, mais dans huit ans, se dit Macron, mon mandat aura pris fin. Après nous, le déluge.
Et puis, il n’y a quand même pas trop à s’inquiéter : les mollahs iraniens ont représenté à Le Drian que leurs missiles n’étaient pas construits en vue d’une agression. Leur pays est l’une des plus grandes démocraties du Moyen-Orient, le niveau de vie y est extrêmement élevé, il n’y a pas comme chez nous le fléau du chômage, et un peuple qui jouit de tant de libertés et d’une telle prospérité économique ne peut pas vouloir le malheur du monde. Au reste, on n’a jamais entendu de la part de Khamenei, de Rohani ou du général Soleimani, la moindre déclaration agressive concernant le plus petit état du Moyen-Orient. Donc, tout va bien. A Téhéran, on attend Macron après Le Drian, dans quelques mois. On lui remontera pareillement les bretelles, mais comme il désire la paix, notre macron, il continuera à croire à la réalité d’une paix possible, comme Chamberlain à Münich.
Heil Khamenei !