Le « miracle » allemand, avant son enfer, n’est pas trop difficile à comprendre, et s’articule l’un avec l’autre. Emprunt massif pour faire repartir la machine de guerre, avec l’assurance qu’une fois vaincue, les créditeurs auront au mieux droit à un bras d’honneur. La réduction du chômage s’accompagne sur les grands chantiers pharaoniques, comme ceux des jeux de Berlin, de la préférence de l’emploi de la pelle au celui du bulldozer, qu’on équipera bientôt d’un canon.
Tout le monde trouve monsieur Hitler formidable, dans cette cécité de ceux qui cherchent un rempart contre Staline. Un Reich prévu pour 1000 ans, qui perdra bientôt tout sens des réalités, jusqu’à sa chute. Mais le sens de l’économie stricte et froide perdurera, pour atteindre et dépasser l’abime.
On l’oublie, mais cette machine de guerre mafieuse s’empressa, avec le blitzkrieg de mettre la France sous tutelle, une condition indispensable avec l’impôt de guerre énorme, pour pouvoir continuer l’effort de guerre, alimenter le niveau de vie des allemands, et à plumer les autres, dans la plus grande affaire de gangstérisme au monde.
Captation de toutes les richesses, avec parfois d’ailleurs un coup de mains des supplétifs. Ainsi, pour l’illumination des juifs, transport, alimentation et destruction finale, chaque pays donnait une taxe aux nazis : Ils pouvaient ensuite se payer sur la bête en récupérant les biens fonciers. Cheveux, dents, tout est source de profit, de transformation. On fait du savon avec la graisse des corps. La force de travail est récupéré jusqu’à la mort planifiée. Jamais le cynisme économique ne partagea autant son lit avec un tel régime totalitaire. La marche arrière n’existera pas dans cette tentative inédite de colonisation d’un continent , où ne devaient survivre qu’une classe d’esclave pour servir leurs maitres.