L’auteur n’a pas assez expliqué aussi l’immense responsabilité de
la France (14-18) qui à acculé ensuite l’Allemagne dans une catastrophe
économique sans précédent…
Bonjour,
Je vous propose un autre prisme de cette
histoire.
Pas si simple. Il faut se remettre dans le
contexte et les mentalités de l’époque. Tout l’art de l’historien que je ne
suis pas.
D’abord, il y eut 1870 et l’indemnité kolossale réclamée par la Prusse que la France
paya ((eh oui ! nous on paye, depuis Jean Le Bon, Bertrand Du Guesclin ou
François 1er, question d’honneur probablement, voir la suite…).
Ensuite la guerre de 1914-1918, où pas une
parcelle du territoire allemand ne fut occupée, ni détruite et où aucun équipement
industriel ne fut détruit…
Que l’empreinte démographique de la guerre – important
différentiel entre population – est au désavantage de mon pays (je suis
Français, et je n’y peux rien mais j’en suis content)… Ce qui explique l’état d’esprit
pacifiste de 1939 et en partie l‘étrange
défaite. (Nous étions pacifistes, est-ce bien sérieux ?).
Bref, que le remboursement de la dette
allemande fut alimenté par des prêts consentis par la banque U.S. J-P. Morgan*
(Président du Trust de l’acier en 1914, imaginons !….) qui avait pourvu
les caisses de l’Angleterre et de la France pendant le conflit, jusqu’au jour
où cette banque réclama brutalement le remboursement des dettes à… la France !
(Ah ben alors ! et là nous sommes restés bien seuls).
Enfin, que la compensation des dommages de
guerre réclamée par le Traité de Versailles a
bon dos ; elle ne fut jamais intégralement payée ! (faudrait le
souffler aux Grecs !). Probable que l’auteur du texte que vous commentez en a tenu compte.
« Les Allemands savent pleurnicher »
(c’est Goethe qui le dit, pas moi ; je n’oserais pas).
Quant à l’Allemagne, lorsque Hitler arriva au
pouvoir les réformes étaient sur les rails et portaient déjà leurs fruits.
Il en profita pour le malheur de mes parents.
Anecdote subsidiaire :
*En 1915, John Pierpont Morgan s’est pris deux
balles de revolver dans l’os iliaque ; une de .32 et l’autre de .38, distribuées
par Erich Muenter, armé d’une arme dans chaque main.
Muenter — atteint de maladie mentale : l’idéalisme ! — était outré du commerce de masse réalisé
par les profiteurs de guerre.
À cette époque, quelques courageux savaient
quoi faire d’un banquier, cupide ou pas (euh là, j’hésite), qui se glorifiait d’être éventuel arrière descendant de pirate caraïbe.
Bien fait pour sa gueule au Morgan ! Hélas, il n’en est pas mort (je me lâche, il y a prescription !) Muenter s’est suicidé. J’ai une petite pensée pour lui. Il parlait sept langues paraît-il ?
Bonne journée.