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Commentaire de Christian Labrune

sur Le Médiafoirus foire son lancement


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Christian Labrune Christian Labrune 8 mars 2018 11:00

ce sont les billets qui traitent directement ou indirectement JLM qui attirent les insoumis qui aiment à chasser en meute.
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@siatom
Il m’aura fallu un certain temps pour comprendre à qui vous faisiez allusion par ces trois lettres : « JLM ». Et comme il était question de soumission, je me suis rappelé un petit poème où Apollinaire dit sa soumission au « Chef du Signe de l’Automne ». Ce serait donc lui, JLM, le Chef, le Führer, du « Signe de l’Automne », et donc de la décrépitude. Tout cela colle très bien, et il faut donc reconnaître à ce grand poète une fonction quasi prophétique. JLM assurément, « déteste les fleurs », il est un « ennemi des roses », comme aurait dit Baudelaire stigmatisant les apôtres matérialistes des théories sociales de son temps, et comment ne pas voir dans les mains coupées « des amantes d’antan » une allusion à celles qui viennent d’être éjectées de ce singulier « Media » qui se définit par le pluriel du mot latin « medium » ? C’est donc qu’il serait tout à la fois UN et MULTIPLE, tout comme le Dieu plotinien en trois hypostases du symbole de Nicée-Constantinople.
Comme je n’ai qu’un goût très limité pour l’herméneutique, je préfère m’arrêter là, et laisser la parole aux dévots de Mélenchon. Ils seront flattés de voir que bien des signes annonçaient dans les textes du passé l’apparition de leur sauveur, comme ceux de l’Ancien Testament préfiguraient la venue du Nazaréen. A mon sens, si les colombes, « ce soir prennent leur dernier vol », c’est qu’on n’est plus très loin du Golgotha de la France Soumise. Inch Allah !

 SIGNE

Je suis soumis au Chef du Signe de l’Automne
Partant j’aime les fruits je déteste les fleurs
Je regrette chacun des baisers que je donne
Tel un noyer gaulé dit au vent ses douleurs

Mon Automne éternelle ô ma saison mentale
Les mains des amantes d’antan jonchent ton sol
Une épouse me suit c’est mon ombre fatale
Les colombes ce soir prennent leur dernier vol

Guillaume Apollinaire - Alcools

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