@ Bonjour Self con troll,
Ce qu’il y a d’appréciable chez vous, malgré nos « désaccords », c’est votre sens de la mesure.
« Quand @arthes écrit ’Puisque vos lectures et peut être votre propre histoire l’affirment.,’ il est naturel de penser que ça s’adresse à vous, étant donné le contexte. »
Oui... certes, mais compte tenu des précisions qu’elle y apporte par la suite, je n’ai personnellement aucun mal à reconnaître l’erreur de mon interprétation. Si j’étais obtus ou bornéet que j’étais quelqu’un à « monter facilement sur mes grands chevaux », j’aurais pu, compte tenu du contexte, prétendre à une quelconque « explication foireuse » d’arthes. Ce n’est pas le cas ! Je n’ai pour l’heure aucune raison de mettre en doute ses explications de
14:39 d’après lesquelles je me suis donc excusé à
15:31. Message apparemment mal compris par arthes si je devais en juger d’après sa réponse de ce matin
10:11. Mais je n’en juge pas, nous verrons bien en cas de réponse si mon post de tout à l’heure
12:37 a été utile pour lever la confusion.
Outre que tout ceci n’est que nécessaire ajustement pour parvenir à un dialogue constructif sur Internet (pour les raisons indiquées plus haut : l’écrit ne communique que 7 % d’informations que nous recevons d’un interlocuteur, d’où l’important risque de confusion qu’il convient, à mon sens, d’essayer de lever), le fond de l’intervention d’arthes et le sens que vous y donnez, relatif aux échanges entre arthes et Mélusine que vous avez certainement mieux suivis que moi (et pour cause, je ne l’ai pas du tout suivi), relève pour moi du simple bon sens : « L’interpellation d’@arthes porte sur la relation entre notre vécu et notre savoir. »
J’en ai même écrit plusieurs articles sur le sujet à commencer par
« Peut-on faire confiance à notre jugement ? La fiabilité des ’experts’ en cause ». Par contre, je me suis rendu compte, bien, bien avant de prendre connaissance des travaux cités dans cet article et de ceux d’Antonio d’Amasio dans
L’erreur de Descartes (cf. ma série d’articles sur l’empathie), etc., que ce bon sens était totalement absent chez ceux qui s’en revendiquent le plus... à commencer par nos dirigeants. Et ce sont ces raisons précises qui m’ont conduit à étudier la criminologie (en col blanc, domaine tabou en France) il y a déjà vingt-cinq ans de cela. Bon, je ne vais pas vous raconter ma vie... elle longue et ennuyeuse à mourir, le tout est que ce qu’explique
l’article de Marianne au sujet de nos énarques... ben moi, cela va faire très précisément 26 ans au mois d’octobre que je l’ai compris.
Le problème de fond que vous soulevez, arthes et vous, se nomme le biais de confirmation. Et il n’y a aucun remède pour s’en prémunir si ce n’est de s’imposer une discipline rigoureuse telle que celle que j’explique dans mon article sur les « experts » cité supra. Et personnellement, je fais bien « pire » en termes d’exigences que ce que les spécialistes recommandent pour ne pas subir l’influence de ce biais et malgré ce, je sais pertinemment que cela reste insuffisant. Je vous laisse à peine imaginer ce qu’il en est, pour la quasi-totalité des « critiqueurs » qui éludent cette problématique.
Sur le fait d’interpréter, selon votre exemple, reimacar au lieu de Racamier, je peux vous répondre puisque le cas se présente en fait souvent pour la simple raison qu’ils sont nombreux à parler des écrits de Racamier en l’appelant Récamier le confondant ainsi avec un célèbre médecin de la fin du XVIII début du XIX. Lorsque je tombe sur de tels écrits, d’ordinaire j’y prête une attention redoublée simplement pour m’enquérir du fait de savoir si j’ai affaire à quelqu’un qui parle d’un sujet qu’il connaît ou bien si c’est encore l’un de ces nombreux imposteurs qui peuvent se vanter d’avoir des compétences qu’ils n’ont jamais eues sur des œuvres qu’ils n’ont jamais lues. Et je dispose ainsi de très nombreux indices ou indicateurs qui m’indiquent rapidement de quel côté penche la balance. Et le résultat est consternant en ce qui concerne l’état de la pensée critique dans notre pays.
Après, contrairement à certains adulateurs de Freud, je n’ai jamais fait de Racamier mon idole, car mon approche est, et restera toujours quoi qu’il en soit, pluridisciplinaire (cf.
« Se comprendre ou s’entretuer : question de logique ? » et ses suites à venir). Mon fil rouge a toujours été depuis l’âge de quinze ans (merci à mon prof de seconde) Alfred Korzybski => Henri Laborit et Edgar Morin. Le premier pour sa Sémantique générale sur laquelle je me rends compte qu’il me faudrait écrire un petit article de présentation pour bien baliser le « territoire » lorsque je parle de perversion narcissique ; le second pour son concept de pensée complexe élaboré sur la base des travaux de Korzybski et le troisième pour ses écrits sur la pensée complexe. Après, je raccroche à ce wagon-là tous les auteurs qui font preuve d’une telle pensée dont Racamier en premier lieu, car il a mis le doigt sur un problème fondamental de nos sociétés modernes.
Sur la question des pseudos, je n’ai pas d’avis tranché. Je constate simplement que certains se servent de cet anonymat pour agir de façon à ce qu’ils ne se permettraient jamais de faire s’ils usaient de leur vrai nom... et ceci en parfaite contradiction avec la charte de ce forum dont la modération brille par son absence. Ce qui n’est manifestement pas votre cas, ni celui de nombreux intervenants qui savent tout de même bien se conduire malgré parfois la virulence des débats.
Sur la question des 7 % de l’information communiquée par un message écrit, c’est aussi à double tranchant : il y a des avantages et des inconvénients dans chacune des situations. Par exemple, lorsqu’une victime de pervers vient me demander conseil, je lui indique toujours de communiquer par écrit de telle sorte qu’elle puisse conserver des preuves pour pouvoir être produites en justice. De plus, lorsque l’on prend la peine de se poser un peu, l’écrit permet de différer nos réactions et d’y revenir dessus en cas de doute en étant un peu plus posé. C’est effectivement appréciable lorsque l’on a affaire à un manipulateur qui peut nier à un instant t avoir dit ce qu’il a dit à un instant t-1, comme c’est souvent le cas dans ces situations, tandis que s’il nie ce qu’il a écrit ou ce qui est écrit, quelqu’un de suffisamment attentif pourra très vite « démasquer » l’imposture. Reste que les personnes « suffisamment attentives » sont rares ou en tous les cas, beaucoup plus rares que celles qui s’emportent pour un oui ou pour un non. Dès lors, il convient de bien peser le pour et le contre, ou de faire la balance bénéfice/risque avant de se prononcer sur la question et cela dépend avant tout du contexte de la situation. D’où encore une fois, son importance que les manipulateurs et autres imposteurs (c’est d’ailleurs l’une de leurs principales caractéristiques) s’empresse d’éluder... ou de nier. Là aussi, l’imposture a très bien été étudiée et définie par des auteurs que j’ai déjà présentés et que je représenterais encore tant les imposteurs nagent comme des poissons dans l’eau dans les méandres de notre société actuelle.
Bref... je m’arrête là, tant il y a en à dire pour apprendre à nous « dessiler » un peu.