@supradine.
Trompettes de la calomnie !Trompettes de la calomnie !
(Air de
Georges
Brassens : Trompettes
de la renommée)
Je
vivais à
l’écart
de la guerre sexiste,
Physicien
bricoleur, bégayant et
timide.
En quête de
butin, ces femmes
d’embuscade,
M’eurent
bientôt choisi,
comme cible de leur haine.
Refus
d’obtempérer à
l’ordre de suicide !
Deux sabotages
de frein devaient régler
mon sort !
Mais là la
chanç’ tourna :
au lieu d’être un cadavre,
Je suis
maint’nant la cible
des cercles de rumeurs !
Refrain :
Trompettes
de
la calomnie,
Vous êtes bien
femmes de haine !
« Au
secours d’la
rumeur, je suis toujours présente !
Il ose les
contrepets, et n’m’a
jamais draguée !
Ce n’est
qu’un hétéro,
même pas une lesbienne !
Il fait
ç’que dit sa
femme, et n’en pense pas moins.
J’ai donc
tout bien compris,
et son sort est scellé !
Mon instinct
d’infirmière,
ne m’a jamais trompée,
D’ailleurs
on m’l’a
dictée, cette rumeur concertée :
Cet ironiste
distrait est donc
violeur d’fillettes ! »
Trompettes
de
la calomnie,
Vous êtes bien
femmes de haine !
« J’avais
l’monde
à mes pieds ! Tous buvant mes paroles !
François
était baveux,
tout petit subjugué,
Les yeux
écarquillé,
devant ma toute-science :
L’enfant
dans le parent, le
parent dans l’enfance !
Au pied d’ma
souv’raineté,
sans faire de soumission,
Un seul n’y
croyait pas,
c’était l’mari
d’Geneviève !
Faisons lui
son affaire, à
cet homme insoumis !
Faisons
d’cet incroyant, la
violence incarnée ! »
Trompettes
de
la calomnie,
Vous êtes bien
femmes de haine !
« Je
suis votre avocat’
! C’est donc moi qui commande !
Je sais
quels sont vos torts, vous
êtes un imbécile :
Vous vous
laissez becq’ter par
toute la famille,
Brouter la
laine sur le dos, et moi
j’aurai ma part !
D’ailleurs
vos adversaires
partagent ma misandrie
Et me paient
davantage, elles ont
tout’les richesses !
Passez sur
le billard, des mois
d’convalescence !
Moi j’dirai
à la juge
qu’vous vous foutez d’vot’fille ! »
Trompettes
de
la fourberie !
Vous êtes bien
femmes en toges
Noires !
« Gen’viève
avec son père, voilà le vrai mariage !
Dialogue
passionné, et
Jacques n’y place mot.
Il a lu bien
trop d’livres,
hors de mon pré carré !
Des trucs
que j’connais pas !
Pourtant j’suis prof d’anglais !
J’peux pas
trouver un homme,
que’j’guid’au doigt, à
l’œil,
Qui suive
mes maximes, qui croive à
mon dieu.
Non Jacq’ne
fait pas
l’affaire, il est trop autonome.
S’il emballe
ses outils, ça
prouve qu’ils n’servaient pas ! »
Trompettes
de
la calomnie,
Vous êtes bien
femmes de haine !
« Quand
Jacques était
à Renn’, j’l’ai vu rouer sa
fille,
De coups à
Saint-Quentin !
Quel don d’ubiquité !
Ils avaient
un
grand chien, un
beauceron féroce,
Pas grav’
j’attesterai, qu’ma
chienne lui faisait peur !
Il avait
navigué, longtemps
avant l’mariage,
Mais moi
j’attesterai que j’lai vu
acheter
Un bateau
mystérieux,
peut-êtr’ bien à Toulon ?
Ou peut-être
sur la Lune ?
Mais aux dépens d’sa femme ! »
Trompettes
de
la calomnie,
Vous êtes bien
femmes de haine !
« Je
suis jug’souverain’
! Je fais ce qu’il me plaît !
Moi ? Ouvrir les dossiers ? Mais vous n’y songez pas ?
Je fais d’la
grand’ série,
plus de deux mill’ par an !
Mais j’ai
mes p’tites astuces, pour
pas me surmener !
Ma premièr’
précaution
: savoir qui c’est le mâle,
C’est lui
qu’j’vais condamner !
Quant à savoir pourquoi ?
Je n’ai qu’à
obéir, à
qui sait débiter,
Sans rire et
sans sourire, les
mensonges les plus gros ! »
Trompettes
de
la calomnie,
Vous êtes bien
femmes de haine !
Droits
réservés :
Jacques Lavau, avril 2004.