Donc j’ai vu ce film…
J’en attendais mieux. Zuydcoote était plus intense et plus désespéré.
Je suis sûr que les boys de la BEF
n’étaient pas aussi passifs que le laisse à penser le film.
Il faut rappeler que le
contingent anglais en 1939 ne comptait que quelques dizaines de milliers de
soldats entraînés.
Les divisions 1940
furent formées dans la précipitation. L’armé britannique manquait de matériel,
voire de munitions, était sous équipée par rapport aux Français
(étonnant !).
Ils laissèrent dans la poche de Dunkerque tous leurs
équipements lourds ; ils repartirent à poil et cette
évacuation – réussie parce que la résistance de l’armée française fut coriace -
était la seule solution possible pour la poursuite des combats. L’Histoire a
jugé.
Quant au film et son récit, une critique sur un
journal en fait une allégorie de résistance contre toutes les agressions :
menaces diffuses, adversaires physiquement absents, avions ennemis inidentifiables,… Dunkerque serait un prétexte
philosophique. Pourquoi pas !
J’ai vu INTERSTELLAR de
Nolan et je crois qu’il y est toujours enfermé.
La cohérence temporelle demande
réflexion, la chronologie déchiquetée nous perturbe ; le temps n’est pas
le même pour ses personnages, bref pour faire savant la diégèse du récit est
chaotique.
Les protagonistes de son histoire manquent d’épaisseur, le film
reste froid ! Nous sommes encore dans l’espace-temps et la singularité
mais en 1940 !