@Christian Labrune
Je
ne crois pas à cette volonté des habitants de la Palestine d’exterminer les
Juifs locaux. Pour la simple raison qu’ils ont vécu ensemble sur cette terre au
début du XXème siècle, et bien avant, sans développer de doctrine politique s’inspirant
de celle des nazis. Ce fut aussi le cas dans tout le Maghreb.
Je
ne crois pas non plus à la volonté des Iraniens d’exterminer les Juifs
israéliens. Ils veulent un changement de régime. Tout comme Fabius, quand il
disait que Bachar El Assad n’avait pas sa place sur terre, ne signifiait pas qu’il
voulait exterminer les Syriens, mais qu’il
souhaitait un changement de régime. Imaginez Ahmadinejad prononçant la
phrase de Fabius à propos de Netanyahou …
Quoi qu’il en soit, l’Etat d’Israël est suffisammment armé pour se protéger efficacement.
Vrai,
les Palestiniens n’existaient pas en tant qu’entité juridique ou comme peuple
en 1947 (l’ONU, lors du partage de 47, parle d’un Etat juif et d’un Etat arabe
+ Jérusalem). Mais ils existaient simplement en tant qu’habitants de la
Palestine et de Jérusalem. Et personne ne leur a demandé leur avis concernant
le partage imposé par l’ONU via les grandes puissances. Une faute devenue un
crime quand on voit les guerres engendrées par cette décision. D’où ce conflit
interminable qui s’élargit à tout le MO avec le concours des USA, et dont on ne
voit pas la fin.
Quant
aux Etats arabes, les deux qui n’ont pas fait la paix – la Syrie détruite et le
petit Liban – ne présentent pas une menace sérieuse pour la survie d’Israël. Les
USA tiennent l’Iran en respect. C’est le bon moment pour proposer un vrai plan
de paix aux Palestiniens. Mais les USA croient que tel n’est pas leur intérêt.
Quand les USA auront changé d’avis, ce qui peut se produire un jour, on se
rapprochera de la paix au MO.
Depuis
70 ans, les pouvoirs israéliens, sauf exception, n’ont pas donné le moindre
signe qu’ils recherchaient une solution acceptable à ce conflit. D’où les « antisionistes ».
Valls et Macron pourront bien leur
interdire de parler, cela ne servira à rien, sinon à réduire encore l’espace du
libre débat.