Bonjour,
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Pourquoi les États-Unis ont besoin de la guerre ?
Regardons l’histoire ....
Corée, Vietnam, Cambodge, Irak, Libye, Syrie, Yémen….Pour quelle
raison les U.S sont-ils en guerre depuis plus d’un demi-siècle et
pourquoi les Américains soutiennent-ils l’agenda militaire U.S ?
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Il
est incontestable que la Grande Dépression en Amérique n’a pris fin
qu’à cause et pendant la Seconde Guerre mondiale. (Même les plus
fervents admirateurs du président Roosevelt reconnaissent que sa
politique du New Deal n’a apporté que peu de réponses aux problèmes
évoqués.) La demande économique s’éleva de façon spectaculaire lorsque
la guerre qui avait commencé en Europe et dans laquelle les USA n’ont
pris aucune part active avant 1942 permit à l’industrie américaine de
produire du matériel de guerre en quantité illimitée. Entre 1940 et
1945, l’État américain allait dépenser pour plus de 185 milliards de
dollars en matériel de ce type et la part de dépense en matériel
militaire du produit national brut (GNP) allait passer entre 1939 et
1945 d’un insignifiant 1,5 % à environ 40 %.
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En outre,
l’industrie américaine allait livrer des quantités phénoménales
d’équipements aux Britanniques et même aux Soviétiques sous forme de
contrats Prêts-Bails. (En Allemagne, entre temps, des filiales de Ford,
GM et ITT produisaient toutes sortes d’avions, de tanks et autres jouets
militaires pour les nazis, même après Pearl Harbor, mais cela est une
autre histoire !) Le problème fondamental de la Grande Dépression – le
déséquilibre entre l’offre et la demande – a ainsi été résolu parce que
l’État a amorcé la pompe de la demande économique au moyen de commandes
militaires énormes.
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En ce qui concerne les Américains
ordinaires, cette orgie de dépenses militaires par Washington instaura
non seulement le plein emploi, mais introduisit des salaires bien plus
élevés qu’auparavant. Ce fut durant la Seconde Guerre mondiale que la
misère générale associée à la Grande Dépression prit fin et qu’une
majorité du peuple américain put accéder à un niveau jamais égalé de
prospérité.
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Néanmoins, les plus gros bénéficiaires du boom
économique de guerre ont été les grandes entreprises qui réalisèrent des
profits extraordinaires. Entre 1942 et 1945, écrit l’historien
Stuart D. Brandes, le bénéfice net des 2000 plus grosses firmes
américaines a été de 40 % plus élevé que pendant la période 1936-1939.
Une telle croissance des profits a été possible parce que l’État a
commandé pour des milliards d’équipements militaires, sans contrôle des
prix et avec un niveau de taxation réduit ou nul. Ces largesses ont
profité au monde des affaires en général, mais en particulier à une
élite restreinte de grandes entreprises connues sous le nom de « big
business » ou « Corporate America ». Pendant la guerre, moins de 60
firmes ont reçu 75 % des commandes les plus lucratives de l’armée et de
l’État. Ces grandes entreprises — Ford, IBM. etc.— se sont avérées les
« goinfres de guerre », écrit Brandes, qui s’empiffrèrent des commandes
de l’État. IBM par exemple, accrut ses ventes annuelles entre 1940 et
1945 de 46 à 140 millions de dollars grâce à des commandes en lien avec
la guerre et ses bénéfices bondirent dans la même mesure.
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Comme
on vient de le dire, l’État américain négligea de taxer les profits
colossaux des grandes entreprises et laissa gonfler la dette publique,
lui imputant les factures et les intérêts des emprunts sur ses rentrées
habituelles constituées par les impôts directs et indirects versés par
la population.
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À cause d’une nouvelle loi régressive, intitulée
« Revenue Act » et introduite en octobre 1942, ce furent principalement
les travailleurs et les petits revenus qui y contribuèrent plutôt que
les plus riches et les grosses entreprises et banques dont ils étaient
propriétaires, actionnaires majoritaires et/ou dirigeants. La charge du
financement de la guerre, fait observer l’historien américain Sean
Dennis Cashman, fut posée fermement et sans scrupule sur les épaules des
éléments les plus pauvres de la société.
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Pendant la Seconde
Guerre mondiale, les riches propriétaires et dirigeants des grandes
entreprises industrielles et banques ont appris une chose essentielle :
en temps de guerre, il y a de l’argent, beaucoup d’argent à se faire.
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En
d’autres termes, la tâche ardue de maximiser les profits – la
préoccupation clef dans l’économie capitaliste américaine – passe
beaucoup plus facilement en temps de guerre qu’en temps de paix ; il y
faut néanmoins une collaboration bienveillante de l’État.
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Au
printemps 1945, il devint évident que la guerre, source intarissable de
fabuleux profits, allait s’achever. Qu’allait-il arriver ? Dans le monde
des économistes, de nombreuses Cassandres évoquèrent des scénarios qui
déplurent énormément aux responsables politiques et industriels. Pendant
la guerre, les achats d’équipement militaire par Washington, et rien
d’autre, avaient relancé la demande, assuré le plein emploi et garanti
des bénéfices considérables. Avec le retour de la paix, le spectre du
déséquilibre de l’offre et de la demande menaçait de hanter à nouveau
l’Amérique et la crise qui en résulterait s’annonçait pire encore que
celle de la Grande Dépression des années trente.
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Les dépenses
militaires de l’État étaient source de profits importants. Pour les
entretenir durablement, de nouveaux ennemis et de nouvelles menaces de
guerre s’imposaient dans l’urgence après la défaite de l’Allemagne et du
Japon. Par bonheur, l’Union soviétique était là ! Ce pays avait été un
allié particulièrement utile pour tirer les marrons du feu au profit des
alliés à Stalingrad et ailleurs ; mais c’était aussi un partenaire dont
les idées et pratiques communistes permettaient de le transformer en
épouvantail aux Etats-Unis.
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La majorité des historiens
américains admettent aujourd’hui que l’Union soviétique en 1945 avait à
ce point souffert de la guerre qu’elle ne pouvait constituer une menace
militaire ni économique pour les USA ; et on sait que même Washington ne
percevait pas les Soviétiques comme une menace. Ces historiens
reconnaissent que Moscou était alors anxieux de collaborer étroitement
avec Washington dans la période d’après-guerre. En fait, Moscou n’avait
rien à gagner et tout à perdre dans un conflit avec une Amérique
toute-puissante qui dominait sans conteste grâce au monopole de l’arme
nucléaire
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Néanmoins, l’Amérique — celle du big business, des
riches et puissants — avait besoin en urgence d’un nouvel adversaire.
Elle en avait besoin pour justifier les dépenses militaires titanesques
requises pour faire tourner à plein régime les roues de l’économie
nationale, aussi vite et même plus vite que pendant la guerre, générant
au même rythme des marges bénéficiaires plus grandes encore si possible.
C’est pour cela que la guerre froide fut lancée dès 1945, non par les
Soviétiques, mais par le « complexe militaro-industriel », comme le
président Eisenhower appellerait plus tard ce gratin des entreprises et
des individus les plus riches qui savaient comment profiter au mieux de
l’« économie de guerre ».
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...mais les meilleures choses ont une fin et en 1989/90 la généreuse guerre froide s’évanouit.
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L’Amérique
des affaires était orpheline de son adversaire soviétique si commode et
avait besoin de se trouver d’autres ennemis et menaces pour justifier
un haut niveau de dépenses militaires. C’est dans ce contexte qu’en 1990
Saddam Hussein surgit tel un « deus ex machina » au milieu de la scène.
https://www.youtube.com/watch?v=vE4DgsCqP8U
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L’économie
de guerre pouvait ainsi poursuivre sur son élan même après la guerre du
Golfe. Néanmoins, sous la pression épisodique d’opinions publiques
réclamant des dividendes de la paix, la poursuite de ce jeu devenait
difficile.
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Le problème de la guerre froide se trouvait ainsi
définitivement résolu et le prétexte était tout trouvé pour des dépenses
militaires en croissance permanente. Les chiffres sont éloquents. Le
chiffre de 265 milliards de dollars de dépenses militaires en 1996
était déjà astronomique, mais grâce à Bush Junior, le Pentagone put
dépenser 350 milliards en 2002 ; pour 2003, le président a promis
environ 390 milliards, ...
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Le 9/11 offrit à Bush une carte
blanche pour entrer en guerre où et contre qui il voulait et, comme nous
venons de le dire, peu importe qui serait l’ennemi du jour. L’an
dernier, Bush a arrosé l’Afghanistan de bombes,
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L’Amérique des
riches et des privilégiés est addict à la guerre. Sans ses doses
régulières et toujours croissantes de guerres pourvoyeuses des profits,
elle ne peut plus fonctionner correctement.
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Et pour entretenir l’économie américaine (ou plutôt occidentale) il faut préparer la prochaine guerre celle contre l’IRAN .....
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source : https://www.globalresearch.ca/why-america-needs-war/5328631
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26/03 14:19 - Homphilo
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@Jean Keim Pas d’accord. Que vous preniez l’Ukraine ou la Lybie, il s’agit (...)
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