« Est ce que le port d’ arme citoyen , pourrait limiter la capacité des terroristes a pouvoir agir ? »
Question intéressante qui suppose - notez bien a réponse - une confiance réciproque entre État et Citoyens, Citoyens et État :
-Des citoyens qui savent qu’en disposant du monopole de la force légitime l’État assurera sa fonction régalienne de les protéger (les citoyens).
-Un État qui ne craindra pas l’existence de citoyens armés et en qui il aura confiance, sachant qu’au besoin il saura pouvoir compter sur des auxiliaires civils soit pour épauler les forces de sécurité officielles, soit pour s’y substituer dans tous les lieux où elles ne peuvent être parce que leurs effectifs sont soit insuffisants soit mobilisés ailleurs.
Voyez ici cette vidéo intéressante que je vous remercie d’avoir mise en ligne, particulièrement à la section 5mn 47s.
https://www.youtube.com/watch?v=PWzJzIROhPQ
Une réponse ici :
https://www.i24news.tv/fr/tv/revoir/i24newsroom/x40i9mj
et encore ici :
http://institut-mirabeau.org/port-darme-israel/
Il y a en France beaucoup de sujets
tabous, généralement liés à ce qu’on considère comme étant des
« acquis » dont on feint d’ignorer l’échec. Parmi ceux-là, le droit au
port d’arme et son corollaire nécessaire en ce qu’il définit les règles
d’engagement : le régime de la légitime défense. Beaucoup opposeront
immédiatement les externalités médiatiques du modèle états-unien, tout
en ignorant des exemples plus heureux comme ceux helvète ou israélien.
Il y aurait pourtant des leçons à tirer
de l’expérience des Israéliens, visés, comme en France, par des attaques
terroristes opérées par des individus seuls (type Thalys, Merah…) ou en
petite équipe (type Bataclan).
En Israël, 665 attaques terroristes ont étés recensées entre septembre 2015 et septembre 2016[1] [2].
Les autorités israéliennes ont reconnu l’échec d’une sécurité qui ne
repose que sur l’État et ont fait évoluer leur législation en
conséquence. En effet, en Israël, malgré une militarisation de l’espace
public, une majorité d’attentats visant des civils est empêchée, ou du
moins le terroriste est neutralisé avant ou après l’acte, par un civil
armé. En effet, le Docteur Shlomo Shapiro, spécialiste de la question et chercheur à l’Université de Bar-Ilan, estime que « dans
40 à 50 cas au cours des 10 dernières années, des citoyens israéliens
armés sont intervenus lors d’attentats terroristes » et que « dans 70 pour cent de ces cas, leur intervention était cruciale »[3].
L’efficacité de la primo-intervenante en Israël est due à un environnement juridique favorable : un régime de la légitime défense pragmatique, et un droit au port d’arme étendu.