Le terreau du terrorisme, c’est la publicité, le bruit et l’émotion. Les experts de toutes tendances et spécialités passent à côté d’un fait capital : la notoriété fournie aux auteurs. Toutes les techniques seront vaines contre un phénomène aléatoire.
« remettre en cause des décennies de politique publique laxiste et dénoncer les responsables de ces politiques. » Qu’entendez-vous par là ?
Ce billet vient d’être mis en ligne. Commentaire au papier de Renaud Bouchard du 26 mars :
Plusieurs remarques : Un fichier S avec entre 16000 et 24000 noms à gérer très efficacement, cela me paraît très difficile. Peut-être faudrait-il revoir, soit la méthode, soit la nature du fichier lui-même. Les terroristes potentiels ne se soucient pas d’être sur la liste, les exemples le montrent. Ceux qui aspirent à mourir en héros islamiques profitent au contraire des infos sur les structures en place pour adopter profil bas. Devant les méthodes mises en place par l’Etat, leur point fort est qu’ils n’en ont pas. Les fichiers ne contreront pas les frappes au hasard.
Ce qui mène à la publicité faite à chaque attentat par les autorités et les médias. Ces autorités et les médias sont trop prolixes. Il serait souhaitable d’assurer une extrême discrétion sur les actes terroristes, de façon à ne pas dévoiler les techniques mises en place, ni d’assurer la visibilité recherchée par les terroristes. Je pense que le secret devrait être de mise dans ce domaine. Pas de publicité, pas d’héroïsme, réduire l’aspect religieux à des crimes crapuleux banals (si j’ose dire). En évacuant le côté religieux, on évacuerait les 3/4 des motivations.