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Commentaire de Christian Labrune

sur Quand le CRIF entache l'hommage à Mireille Knoll : les excuses d'un Juif


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Christian Labrune Christian Labrune 29 mars 2018 22:24

Mr Schiffer, merci pour votre courage et votre humanisme.
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@marmor
C’est vrai que « si tous les gars du monde/ voulaient se donner la main », comme disait Paul Fort, les choses en iraient probablement mieux.

La fille Le Pen aura bien supporté sans broncher durant des années les déclarations abjectes de son vieux père sur les fours crématoires et le « détail », mais faut-il s’arrêter à ces sortes de péripéties sans importance ? Et Mélenchon, qu’aura-t-il dit après les manifs de l’été 2014 à Sarcelles, à Barbès et à la République ? Rien. Il faut dire que le gouvernement de l’époque, malgré l’extrême gravité des faits, aura préféré que la justice se dispense d’enquêter. Il n’y aura donc pas eu de responsables, c’était la faute de la fatalité, comme dit Charles Bovary cocu et content. C’est seulement maintenant que la question des responsabilités commence à se poser d’une manière cruciale pour tous ces braves gens.

Je me demande pourquoi l’abominables Francis Kalifat, dans un esprit de très large ouverture, n’aurait pas pu demander aux Frères musulmans de se joindre au défilé. Il n’a pas non plus invité, me semble-t-il, les salafistes du jihad. Pourquoi ? Cette marche n’aurait-t-elle pas pu être une heureuse occasion de discuter ? Qui, mieux que les plus hauts responsables des Frères ou que les imams jihadistes, pourrait entreprendre de déradicaliser les déséquilibrés et les loups solitaires ?

Ne faudrait-il pas faire sortir de sa prison le Frère Tarik, qui a encore tant d’empire sur les musulmans, si on en juge par les articles dans oumma.com et les commentaires qui leur font suite ? Lui saurait probablement ramener à la raison et à de meilleurs sentiments tous ces jeunes si gravement perturbés dans nos banlieues.

Ce qui eût été souhaitable aussi, c’est qu’on attendît quelques jours de plus. Je ne doute pas que l’ayatollah Khamenei pour les chiites, et Qaradâwi pour les sunnites, eussent accepté de prendre l’avion pour venir dire à Paris l’horreur que l’antisémitisme leur inspire.

Je pense aussi à ces lettres échangées, depuis longtemps publiées et connues, entre le Mahatma Gandhi et le Chancelier Hitler. Belle correspondance entre deux grands humanistes épris de paix. Certes, cela n’aura pas suffi à éviter la guerre, mais l’essentiel n’était-il pas qu’on acceptât au moins de se parler, en toute bonne foi ?


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