@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Votre hypothèse est sans doute d’essence psychanalytique, mais les faits sont têtus..
Le film « Cabaret », retrace non l’époque nazie, mais l’ambiance des années 30, celle d’avant leur arrivée au pouvoir, une époque très relâchée, décadente, comme diront les nazis, qui n’auront de cesse de faire disparaître les protagonistes, et les productions s’y attachant. « L’opéra de quatre de »Bertolt Brecht et Kurt Weill, fut ainsi interdit, comme les peintures des jeunes gens nus se baignant dans les lacs du mouvement « Die brûcke ». Toiles brûlées, peintres pourchassés.....
Visconti a mis la nuit des longs couteaux en images, c’est une oeuvre esthétisante, ce n’est pas l’histoire. De même « 1900 » qui m’avait vaguement écœuré par sa violence dépeinte..Ne parlons pas de « salo et des derniers jours de sodome », de Pasolini, qui en disent davantage sur le cinéaste et sur les années 70 que sur le fachisme. Dans les années 30, beaucoup de films de propagande de « la continental », très esthétisants, comme l’étaient ceux de Lena Rifenstahl , celle qui mit en image la magie des corps aryens, et les JO de München....Tout cela fait partie d’une iconographie militaire, faite d’échanges virils, à usage de propagande ou d’entrainement comme celles des camps de jeunesse. Je n’ai pas de vue d’ensemble sur la sexualité des nazis, réelle,, fantasmée, ou cachée.. Quoi qu’il en soit les homos, les pédés, comme on disait, et tout ce qui leur paraissait étranger à l’idéologie rigide était persécuté, voir éliminé. La période nazie fut bien une régression et c’est un euphémisme par rapport aux années 20 et du début des années 30, qui s’était développé après celle éclairée et d’avant garde de Vienne . Ce fut bien les homos, et les fous qui furent les premières victimes de ce régime.