@Alren
Les artistes, c’est un peu plus vaste comme univers que les vendeurs de croutes en galerie.
Il y a, par exemple, les auteurs de livres, illustrations ou BD. La plupart du temps, les clients directs sont les maisons d’édition. Et là, ça ne joue plus du tout le jeu : clauses léonines, à valoir complètement anémiques quand il en reste encore et % devenus totalement ridicules.
Il faut bien comprendre que le modèle économique de l’édition repose principalement sur la spoliation des créateurs. Généralement, c’est l’auteur, celui qui a créé tout de même l’œuvre, la matière première, qui y a a passé le plus de temps, qui se retrouve tout en bas de la file d’attente du ruissèlement du fric des ventes. Rien que le libraire, il se prend 30 % du prix du livre. OK, il a ses charges et tout ça. Mais tout le monde prend sa part, tout le monde se fait son petit salaire, ses petites vacances, son petit profit et l’auteur, s’il vend bien, il n’aura même pas de quoi remplacer son ordinateur.
Et je ne parle pas des expositions qui font payer les exposants, des salons qui réclament 12 h de présence/jour sans un flèche de dédommagement, des administrations publiques (y compris des ministères) qui se font des fonds photographiques ou des logos à partir de concours payés en remerciements.
Ça se vend bien, l’art, dans ce pays, sous toutes ses formes. Mais comme pour le reste, ça ne ruissèle pas jusqu’au travailleur qui le produit, c’est entièrement récupéré par les intermédiaires.