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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Campagnes électorales & manipulations


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Philippe VERGNES 6 avril 2018 05:45

@ Self con troll,

Effectivement, rien ne presse… surtout si la discussion est intéressante, y compris même dans nos désaccords. Cela n’en fait que prolonger le plaisir.

Le résumé que je vous ai communiqué n’est pas un résumé qui décrit le manipulateur, mais juste une toute petite description d’un schéma type de jeux de pouvoir auquel se livre le type de personnalité que je décris dans mes articles et lorsque certaines « opportunités » lui sont données. Pour l’heure, je ne désire pas (encore) vous communiquer son nom pour des raisons toutes personnelles. Sachez simplement qu’il est sociologue et qu’il travaille dans un laboratoire de sociologie clinique.

Votre phrase est exacte dans le seul contexte d’un article… depuis l’apparition du ciseau sur ce site. Mais ce contexte n’est pas celui de l’ensemble de ce forum. Et c’est bien parce que le problème s’est posé, se pose et se posera probablement encore que j’ai agis comme je l’ai fait sans m’en cachet aucunement. Si la question devient fort complexe, elle est toutefois nécessaire à élucider, car ce sont bien ces situations que vivent au quotidien les personnes subissant un harcèlement. Se contenter d’analyser la dyade harceleur/harcelé sans tenir compte du contexte dans lequel se développe le harcèlement est à mes yeux une absurdité totale. C’est pourtant bien ce que font la plupart des personnes qui se penchent sur le sujet, même s’il est à noter une certaine évolution, là aussi, dans la prise en compte de cet élément dans les situations de harcèlement. C’est aussi l’une des raisons qui ont fait que je me suis rapproché d’Ariane Bilheran et que nous travaillons ensemble ces questions, car elle est la première, en France, à avoir lié le contexte à la dyade harceleur/harcelé. Au préalable, les analyses qui prédominaient portaient soit sur le contexte, soit sur la dyade harceleur/harcelé, soit sur le harceleur seul, soit sur la victime seule. Cependant, celui qui a su le mieux synthétiser cela, c’est Paul-Claude Racamier et sa théorie de la perversion narcissique très mal comprise et utilisée fort mal à propos. C’est d’ailleurs sur la base des apports de Racamier et de sa propre expérience clinique que le sociologue que j’ai cité, et dont je tais le nom pour l’heure, a pu analyser le contexte du harcèlement de façon complexe du point de vue de l’homme-comme-un-tout-dans-son-environnement (cf. Laborit).

Je me souviens avoir déjà évoqué cela avec vous de façon très succincte lors de nos premiers échanges en parlant des recherches portant, non pas sur le couple agresseur/victime, mais en l’élargissant à la triade agresseur/victime/témoins. Le tiers est effectivement indispensable dans ce genre de problématique, car il n’y a que la loi ou la pression sociale qui puisse arrêter un manipulateur/harceleur dans ses œuvres.

« C’est un peu pour ça que je suis partisan du pseudo. »

De ce point de vue là, je n’ai pas d’avis tranché, mais je pencherais plutôt pour le contraire ayant connaissance d’expériences sociales très significatives sur la question de l’anonymat et de la douleur infligée à autrui (le sadisme). Je ne trouve plus les vidéos en question, il me faudrait chercher plus longtemps, mais grosso modo, sous anonymat, nous versons dans la toute-puissance et nos pulsions sadiques s’y expriment sans guère de limitation.


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