@ arthes,
C’est quand vous me tenez des réflexions comme celle-là que je vous adore.
(Non pas que je ne vous aime pas pour le reste aussi, mais ça présente
moins d’intérêt pour moi, si ce n’est pour la « déconne ».)
Vous avez entièrement raison sur la nécessité de définir ce qu’est un être
humain, mais selon moi les deux sont indissociables et l’un ne va pas sans
l’autre : l’humain et le processus d’humanisation. ou à l’inverse de
déshumanisation. C’est un peu dans ce sens-là que j’avais rédigé ma série
d’article concernant l’empathie.
»Je me répète, mais j’ai le sentiment que notre civilisation décadente
ne sais pas et ne se soucie pas de savoir ce que c’est un être humain et c’est
plus tragique et impactant qu’il n’y paraît.">span>
Non seulement, j’adhère à 1000%, mais je surenchéris : c’est bien plus
tragique et impactant que nous ne sommes en mesure de l’imaginer. Je prends un
exemple : dans l’étude des perversions (ce mot n’est qu’un concept que je
définirais ultérieurement d’un point de vue « humain » si besoin est :
"l’étude des perversions est l’étude de l’hostilité bien plus que celle de
la libido" Robert Stoller, de mémoire).
Question... et je me jette à l’eau sans état d’âme : peut-on définir l’humain en se
passant du concept d’âme ?
Selon moi, c’est impossible et cela change tout. Or, c’est bien à cette
impossibilité que nous a conduits notre société qui n’envisage l’humain que
sous l’aspect de la dyade corps / esprit et qui croit que l’IA pourra un jour
remplacer l’humanité. Quelle hérésie ! C’est un fantasme de toute-puissance
d’auto-engendrement : l’homme égal de Dieu ou des dieux. Fantasme très bien
exploité commercialement par toutes les religions.
Pour le lexique psy, ce ne sont que des mots, il convient juste de
s’entendre sur ce qu’ils signifient dans le contexte de leur énonciation. C’est
une des particularités du langage qui au fil du temps ne cesse de se
complexifier d’où l’utilité d’appliquer au discours une méthode telle que celle
de la Sémantique générale. Le sens des mots ne peut émerger que dans le
dialogue qui nécessite une attitude coopérative : position antinomique à de quelconques
jeux de pouvoir. Et c’est bien là l’une des raisons pour lesquelles j’exècre
les jeux de pouvoir que certains cherchent à m’imposer.
Ps :
Chiant ce problème d’italiques.