@cevennevive

Il est en effet parfaitement impossible que le gouvernement de Bachar el-Assad puisse être responsable d’une attaque de cette nature. N’oublions pas que, plus jeune, avant la mort de son papa Hafez el-Assad, le jeune Bachar était  ophtalmologiste et se préoccupait, comme tout médecin digne de ce nom, de la santé de ses malades. De l’article que lui consacre Wikipedia je tire cette phrase : "Plus tard, il est accepté en tant qu’apprenti par le docteur Ed Schulenber au St Mary’s Hospital. Ce dernier garde un bon souvenir de Bachar el-Assad qu’il qualifie de « gentil » et « sympathique ». J’ajouterai que les armes chimiques récemment utilisées n’affectent pas seulement (sauf pour ceux qui sont morts tout de suite) le système respiratoire. Elles sont également très irritantes pour les yeux, et jamais un bon ophtalmologiste ne pourrait prescrire un tel traitement, lequel pourrait induire une série de conjonctivites extrêmement préjudiciables, à long terme, au maintien d’une acuité visuelle satisfaisante.

Les soutiens au régime de Bachar el-Assad sont également hors de cause.

 Je ne sais plus quel responsable de la République islamique d’Iran a fait observer récemment que la morale de l’islam, proscrivait le recours à de telles armes. L’islam, chacun aura pu l’observer par ailleurs, est une religion de paix et d’amour du prochain, qui aura beaucoup fait pour pacifier les populations du Moyen-Orient, lesquelles ont le sang chaud. Sans cette belle religion, elles auraient peut-être un peu trop tendance à multiplier les conflits pour un oui ou pour un non.

Vladimir Vladimirovitch Poutine est lui aussi un homme très religieux. Ceux qui auront eu la curiosité de considérer les informations télévisées russes savent très bien qu’il est un pieux soutien du clergé orthodoxe, qu’il ne manque jamais d’aller s’incliner, lors des fêtes chrétiennes, devant les saintes icônes, et de baiser les reliques. Son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov est un diplomate posé, raisonnable ; malgré les attaques violentes dont son pays fait l’objet régulièrement de la part d’un Occident corrompu et pervers, on ne l’aura jamais vu élever le ton. Apôtre de la paix universelle, il soutient aussi bien l’Iran chiite qu’une Turquie sunnite sous la très sage direction des Frères musulmans où le président Erdogan est assurément un des grands hommes politiques de notre temps. Il restera dans l’histoire comme une des plus belles incarnations de l’idéal démocratique.

L’Occident pourri, foncièrement matérialiste et dépravé, qui n’aura jamais excellé que dans les stratégies de la destruction et du massacre, est passé maître dans cet art de la dissimulation et du mensonge qui lui permet désormais de pallier toutes ses exactions. Michel Foucault, un de nos plus grands philosophes, qui s’était enthousiasmé à la fin des années 70 pour la révolution iranienne savait bien, lui, que seule la religion permet de combattre le mensonge parce que les hommes pieux, tels Khamenei, Vladimir Poutine ou le bon docteur de Damas, ne mentent jamais. S’ils disent qu’il n’y a pas eu d’attaque chimique en Syrie, je peux donc bien les croire, et même aveuglément.