@Matlemat
J’admets être surpris (positivement) par le ton de la réponse (qui, du coup, n’a plus rien à voir avec les réponses formulés par le mage Cabanel ).
Ma référence à une potentielle faillite d’EDF c’est que ces actifs sont justement là pour palier à un défaut. Car ce dispositif s’applique à tous les exploitants nucléaires !
Sur la tendance à la sous estimation, je pense que c’est probablement vrai. Cependant, le financement du démantèlement est une préoccupation relativement récente. Aujourd’hui, le « trésor » de guerre s’élève à 37 Mds chez EDF (déconstruction et gestion des déchets), c’est pas un montant anodin. Et ce montant est régulièrement revu (par exemple +1.3 Mds entre 2016 et 2017). Donc ce que je retiens, c’est qu’on prépare l’avenir et que ce n’est plus une question éludée.
Pour les dividendes, c’est bien évidemment une hérésie pour une entreprise à 85% détenue par un État, qui n’a donc pas à faire preuve d’attractivité envers des actionnaires. Macron (il me semble du temps où il était ministre) a stoppé cette pratique en préférant être payé en actions. Pour info AREVA avait payé plus de 2 Mds d’€ de dividende sur la période 2001 et 2010. Sans ça et le scandale Uramin, qui selon moi relève plus de l’escroquerie que de l’erreur industrielle, la situation actuelle de la filière serait certainement différente.
Pour finir, le problème des autres industries c’est que non seulement les contraintes de financement sont moindres (uniquement des provisions et pas des actifs) et surtout le suivi est beaucoup plus light.