@Sabri Aicha
Je pense qu’il y a une petite coquille - le « ne » -, vu le post, et qu’on est bien d’accord 
Le problème majeur de Mayotte, selon moi, est qu’elle a perdu de son intérêt pour la France quand, d’une part, la France a récupéré Madasgascar après l’hideuse conférence de Berlin (mais, chuuuut, je vais encore me prendre tous les fervents défenseurs des « innombrables bienfaits » de la colonisation sur le dos - je me demande d’ailleurs si le manichéisme désolant qu’ils affichent est lié à de l’aveuglement ou de la mauvaise foi ) et quand, d’autre part, les Comores ont refusé de se soumettre à la France et ont cherché à acquérir une certaine autonomie dès le début du protectorat.
La France n’a dès lors pas du tout cherché à harmoniser le développement de l’ensemble de l’archipel, et avec l’indépendance des Comores puis ensuite la départementalisation de Mayotte, les divergences économiques comme sociales ont explosé provoquant une migration aussi massive que continue des Comoriens vers Mayotte.
Que faire aujourd’hui ?
Selon moi, le problème est quasi-insoluble parce qu’il faudrait que la France investisse massivement à Mayotte comme dans l’archipel des Comores, et elle ne le fera jamais.
Le jeu, ou plutôt l’enjeu, n’en vaut pas la chandelle pour nos chers politiques carriéristes, court-termistes et qui s’en balancent du sort des Mahorais dont l’île n’est pas assez stratégique et riche en ressources naturelles pour justifier un tel investissement.
Je crains malheureusement que, une fois n’est pas coutume, la France va laisser tomber un peuple qui lui était pourtant lié depuis plus d’un siècle et demi. Si elle l’avait fait lors de l’indépendance des Comores, cela aurait été justifié par le Droit International ; aujourd’hui, ce serait une manifestation de désintérêt et de mépris désastreuse pour Mayotte.
Espérons que je me trompe.