Première année de Médecine, j’ai pas connu...
Par contre, la Classe Préparatoire : oui
C’était dans les années 70...
Sacrifiés ? Sûrement pas ! Mais nous étions conscients qu’un concours à l’échelle nationale méritait mieux que d’aller branler le samedi soir dans les balloches de province, ou de se Boissonner à la première occasion, fût-ce entre copains.
Alors, oui, on bossait dur !
C’est là que j’ai rencontré les meilleurs profs que j’aie eu de ma vie.
De grandes Dames, et de grands Messieurs, très affûtés techniquement, et doublés de pédagogues comme je n’avais jamais pensé qu’il pût en exister. Même après, à l’Ecole Nationale, il y en avait très peu qui leur arrivassent à la cheville !
Pensez : nous étions deux classes, une de 60 et une de 40. Pas un problème de discipline. Jamais !
Faut dire aussi qu’à cette époque, pas de smartefones, donc pas de fessebouque, ni de touiteur, ni toutes ces conneries dont s’abreuvent maintenant nos chères têtes blondes et qui, je vous en sais convaincue, perturbent « légèrement » l’attention qu’ils sont censés vous porter...
C’est vrai, on en a ingurgité des tonnes d’informations, dont la pertinence sur le moment ne nous paraissait pas manifeste ; mais nous nous sommes aperçus par la suite qu’elles constituaient une sorte de soubassement à l’édification de nos expériences professionnelles.
Je ne me sens pas pour autant dépourvu d’empathie, ni ne pratique l’abattage lors de mes consultations.
Pourtant, si le travail forcené de la classe préparatoire m’a bien préparé (ha, ha !) à une chose, c’est qu’il a fallu continuer à travailler, jour et nuits, dimanche et fêtes, parce qu’on a un devoir de service envers le client...
C’est là que nous enfonçons toutes les autres professions « de service » La disponibilité TOTALE et l’assurance qu’en toute circonstance, le client qui décroche son téléphone pour un appel « au secours » ne se retrouvera pas en face d’une machine lui disant : « tapez 1, tapez 2, tapez 5... »
Mais, ça, ma p’tite dame, croyez-moi, c’est du boulot !!