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Reste que l’Arakan n’est pas le Kosovo et que la Chine ne lâchera pas la Birmanie. Elle vient de le faire savoir, au grand dam de ses alliés pakistanais, grands pourvoyeurs d’armement de tous les jihads. Pour obtenir son renoncement, il faudra ouvrir un conflit dont le scenario sera autrement plus complexe que le bombardement gagné d’avance de la pauvre Serbie par l’armada de l’OTAN. Madame Aung San Suu Kyi le sait parfaitement lorsqu’elle ose affirmer que l’opération en cours est comparable à un « iceberg de manipulation ». Les Saoudiens aussi, qui d’une main financent le jihad et de l’autre continuent de signer des contrats avec la Birmanie et la Chine, depuis 2011, pour exploiter le gaz birman, tandis que les émirats investissent, entre autres, dans les infrastructures routières et hôtelières de l’Arakan.
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En outre, les projets autour de la Nouvelle Route de la Soie chinoise (OBOR) sont un énorme bonus pour le Myanmar et contribueront à son développement économique. Les Saoudiens et les Pakistanais envoient des commandants de guérilla et de l’argent pour pousser les Rohingyas au djihad au Myanmar. Il s’agit d’une réédition historique de l’opération de la CIA contre l’influence soviétique en Afghanistan. Mais contrairement à l’Afghanistan, les habitants du Myanmar ne sont pas musulmans et, au lieu d’y participer, ils vont sûrement se battre contre un djihad dans leur pays. Les Rohingyas ne sont donc plus que des pions dans le grand jeu et ils en feront les frais.
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