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Commentaire de sls0

sur Énergie, réchauffement climatique - perspectives


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sls0 sls0 15 avril 2018 20:03

@JC_Lavau
L’analytique sans méthodes formalisées peut être sensible aux biais cognitifs, la méthode scientifique est là pour éviter des problèmes de ce genre. Elle n’est pas parfaite mais on a rien fait de mieux pour l’instant.

L’heuristique est pour ce que j’en connais plus sensible aux biais cognitifs. Si on passe par la méthode scientifique, ça risque de coincer car il y a une part de croyance dans les postulats.
Coté ingénieur ce que je connais plus que le coté scientifique si une méthode heuristique peut résoudre un problème c’est bien, c’est un outil qu’on emploie. C’est un outil qui n’est pas fait pour créer des théories mais résoudre de manière empirique un problème.
J’emploie de l’empirique pour mes ondes de tempêtes et mes crues suite aux cyclones. Mes résultats sont assez précis et plus que suffisants pour la prévention des risques.
C’est de l’empirique juste.
Le NOAA pour les USA a modélisé toute la cote US avec du moins empirique mais ils ont des moyens de calculs et bases de données bien plus puissants.
A regarder des vagues sur une cote, je peux deviner la bathymétrie ce qui est très empirique, le pif suite à l’observation et l’expérience. Du pif qui n’a pas tord, mais pas une théorie.
Dans ma vie j’ai cotoyé du scientifique, le language est différent et les méthodes pas toujours identiques. La plupart du temps on arrive au même résultat.
Parfois il est difficile à expliquer pour l’ingénieur pourquoi il a vu juste au scientifique. Si les résultats sont là, valides et reproductibles, il en tiennent compte et piochent dessus.
Si les résultats n’ont pas ces critères, il est normal qu’ils parlent de croyance et n’ont pas à piocher dessus.
Au début des années 70 il y avait une maquette d’équilibrage multiplan et un analyseur synchrone à l’école. C’était le début de la connaissance des vibrations. Si l’équilibrage monoplan était connu, pour le multiplan c’était plus qu’empirique.
Le prof avait beau faire différentes configurations, en deux lancers j’équilibrais d’une façon optimale.
Je visualisais l’ensemble avec ses balourds, ses élasticités, ses raideurs, ses amortissements, ses phases, ect..
J’étais le singe savant qui avait raison mais qui était infichu de démontrer par manque de language adéquat.
Une des 5 ou 6 sommités mondiales coté vibration Jacques Morel est venu, m’a testé sur du réel, m’a offert une calculatrice HP qui à l’époque coutait un mois de salaire, m’a fait suivre des cours de math pour apprendre le langage pour expliquer ce que je voyais.
J’ai commencer ma vie technique par de « l’heurisque » ou approchant, j’ai dû apprendre un language pour être compris.
J’avais prouvé la validité de mes résultats mais ça ne servait à rien tant que le language n’existait pas.
J’ai toujours eu facile à visualiser spatialement un problème avec de bons résultats, pour un ingénieur ça va. Pour un chercheur qui doit avoir une réponse valide dans toutes les situations, ce n’est pas la même chose, il lui faut des arguments valides et compréhensibles.
J’adore diagnostiquer et analyser mais ne me demander pas de théories. Je veux bien montrer mais pas conclure.
Il y en a d’autres qui ont des conclusions qu’ils cherchent à étayer avec des éléments parfois assez disparates emmenés par du biais cognitif.
Une lutte de tout les jours ces putains de biais cognitifs d’autant plus qu’ils sont plus facile à voir chez les autres que chez soi.
Personnellement j’évite d’avoir des avis ce qui permet d’avoir un regard plus neutre.
Habitus, concepts, avis sont autant de miroirs déformants qui empêche de voir les choses telles qu’elles sont, ni plus ni moins que ce qu’elles sont.


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