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Commentaire de Henri Masson

sur Syrie : la destitution de M. Macron ou la nécessaire sanction d'un bellicisme hasardeux et d'une expédition punitive illégale


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Henri Masson 16 avril 2018 19:52

L’honneur de la France c’était Villepin à l’ONU en 2003 face au coup de la fiole de Colin Powell qui a honte aujourd’hui de s’être laisser berner par la CIA.

Le déshonneur de la France c’est aujourd’hui Macron qui se prend pour "un guerrier" : il avait écrit ça sur son compte Twitter le 9 avril 2017 !

Après s’être fermement déclaré « socialiste » (répété quatre fois !) en 2014, il a annoncé en 2016, devant Philippe de Villiers : »Je ne suis pas socialiste". Voilà ce que vaut sa parole.

Que Bachar al-Assad soit condamnable pour crime contre l’humanité, que dire de ceux qui ont permis le décollage du terrorisme islamiste en soutenant les talibans au début des années 1980 encouragés par le secrétaire d’État à la sécurité nationale Zbigniew Brzezinski qui ne paiera jamais ses crimes puisqu’il est mort l’année dernière, sauf s’il existe une justice divine. Le mouvement terroriste islamiste a bien appris la leçon des apprentis-sorciers et s’est retourné contre ses maîtres : il s’est développé de l’Afghanistan jusqu’au continent africain et a très peu frappé les États-Unis, d’abord ses pays satellites européens, surtout la France. Sont apparus ensuite Al Qaida, ISIS et bien d’autres mouvement de même inspiration jusqu’à la côte atlantique de l’Afrique.

Que dire de Bush II qui a lancé la guerre de 2003 contre l’Irak "sur inspiration divine" alors que la question des droits de l’homme n’était qu’un camouflage comme c’est le cas aujourd’hui en Syrie. La seule chose sur laquelle lorgnent Trump et ses sinistres alliés est l’intérêt géostratégique de ce pays qui a des ressources et surtout un accès à la Méditerranée. Cette guerre a coûté autrement plus de vies humaines, de formes de détresse (émigration massive, refuge politique, etc.), de souffrances physiques et morales (même des soldats étasuniens en sont revenus complètement déshumanisés), de destruction que tout ce qu’a pu faire Bachar al-Assad — qu’il ne s’agit pas de défendre ni d’approuver, mais que l’on mette fin à cette immonde hypocrisie de Macron et de son entourage.

Et quoi pour le peuple yéménite massacré par une pays allié ou pour les Kurdes massacrés par Erdogan qui applaudit cette opération honteuse comme le fut la guerre de l’opium dans laquelle la France fut impliquée avec les mêmes pays de 1856 à 1860 ?

Les droits de l’homme n’ont jamais été la préoccupation première du pays qui a le plus semé la guerre et la désolation à travers le monde dans une histoire pourtant bien plus courte que celles de la France et de la Grande-Bretagne.


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