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Commentaire de McGurk

sur Le témoignage terrifiant d'une surveillante d'un collège de banlieue...


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McGurk McGurk 21 avril 2018 12:05

Ne vous leurrez surtout pas. Cela n’a rien à voir avec des « zones difficiles » ou l’origine ethnique des élèves.

Depuis le début de l’école et jusqu’au lycée, les enfants sont très loin d’être sages et gentils, quand bien même ils feignent d’être des anges. Les élèves créent dès le départ les discriminations, la violence verbale et physique, l’humiliation et la persécution. Celles-ci se perpétuent d’un niveau à l’autre (petite école, collège, lycée) et ce en toute impunité.

En fait, cela est dû à plusieurs choses. D’une part, les établissements scolaires n’ont que pour vocation d’enseigner et ne prévoient pas spécialement de sanctions adaptées en fonction de la situation. On hausse le ton, on menace de « sanctions » mais globalement il n’y a pas de moyens prévus pour remettre dans le droit chemin ceux qui déconnent - alors lorsqu’une classe martyrise un seul élève juste par plaisir, là, c’est presque impossible de dire quoi que ce soit...

D’autre part, on pourrait penser que ceux qui créent ces situations sont « les élèves à problème » - à savoir ceux qui ont de mauvaises notes, des difficultés familiales ou autres - ...et bien non. Une bonne moitié (voire bien plus) est provoquée par « les bons élèves » qui, pour se distinguer au sein de la classe et pour acquérir « un rang social », vont persécuter des étudiants pour le plaisir sans aucun critère précis et même si cela les détruira. Il y a, bien sûr, parmi les pires, les « fils à papa » qui n’ont généralement aucune éducation et qui se permettent de faire les pires conneries.

Le lieu de l’établissement n’a, en fin de compte, que peu d’importance. Encore moins son prestige.
J’ai fréquenté un lycée catho dans une ville bourgeoise et je peux certifier que les élèves sont bien pires que dans le public. De vrais salopards se changeant en saints lorsque les figures d’autorité sont là.

* "Certaines enseignantes se rendent au travail, la peur au ventre, redoutant les insultes, les dérapages, la violence verbale et physique.« 

C’est certes un réel problème pour eux - j’en ai souvent été témoin -, mais imaginez un peu ce que subissent les élèves. Parce qu’encore les professeurs sont une sorte »d’autorité« et il est difficile de les atteindre, que ce soit par la parole ou la violence physique. Franchir la limite est, pour les auteurs de violences, dangereux voire »suicidaire« .

Alors que bon nombre d’étudiants sont juste des cibles qu’on peut humilier, tabasser et insulter à loisir. Ce qui ne leur donne pas l’envie d’étudier, d’apprendre et comprendre, même de socialiser par peur des représailles qui viennent généralement de toute part et son totalement gratuites. On ne peut réussir ni même se développer intellectuellement/socialement dans ces conditions, que les jeunes puissent prétendre à un avenir si ils sont rabaissés en permanence de quelque manière que ce soit.

* »L’inculture rend les élèves agressifs, elle les prive de la maîtrise du langage qui permet une émancipation, elle les isole du monde et de ses beautés."

Ce n’est pas l’inculture qui est source d’agressivité, c’est le manque flagrant d’éducation qui est le principal problème - le second étant l’inexistence de sanctions appropriées à des élèves ou groupes d’élèves.


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