@Méduse
pour justifier cette nécessité de dominer la sexualité, les seules pistes que j’ai sont d’une part une piste pratique (la sexualité libre entraîne la guerre et la dissolution de toute communauté) et une autre ’magique’ (une sexualité de ce type a des conséquences d’ordre surnaturel très ambivalentes).
Bonjour. Je m’immisce quelque peu dans votre dialogue. La canalisation de la sexualité me semble liée à la domination des religieux qui sont des « lucifériens » (à des degrés divers) au sens de Lucifer = haine de la Matière et amour de l’Esprit. Or la sexualité est le domaine de Satan, avec Satan = amour de la Matière et haine de l’Esprit. Satan est femelle. Lucifer est mâle.
Bien évidemment la spiritualité véritable consiste à faire coexister ensemble Satan et Lucifer. Et de ne garder que le meilleur des deux : l’amour satanique de la matière et l’amour luciférien de l’esprit. Avec une hiérarchie. La matière étant transfigurée dans l’esprit. La matière dit alors fiat à l’esprit : c’est le mythe marial d’acceptation d’être fécondée par l’esprit pour donner l’homme nouveau : le Christ.
Et l’esprit accepte la matière en l’épousant. Ici il s’agit de Marie de Magdala donnant le baptême de feu au Christ, sous la forme de l’onction de l’huile parfumée (le fameux st chrême du sacre des Rois) la veille de la Passion c’est-à-dire de son retour à l’Esprit.
Il fallait bien évidemment que Marie de Magdala fut une prostituée. Toute matière qui refuse ses noces avec l’esprit est en état de prostitution. Et devient épouse quand elle accepte ses noces avec l’esprit.
Après ces petites digressions gnostiques l’important est de repérer qu’il y a deux sortes de spiritualité. Celle, luciférienne, qui refuse la matière, qui n’aime pas le sexuel, la femme, a une tendance forte à l’ascétisme afin d’échapper à la matière et au monde. Elle est à l’œuvre dans les principales religions monothéistes issues d’Abraham.
Et une spiritualité gnostique consistant à marier les contraires, les ennemis irréductibles, à privilégier l’intelligence sur l’ascétisme, à dire oui à tout et à ne rien condamner de ce monde.